« ‘‘C’était un challenge de ramener le titre ici’’, m’a-t-il dit. ‘‘C’était très dur mais on y est arrivé. Très, très dur. J’adore les challenges. Quel est le suivant ? Le prochain pourrait ne pas se dérouler ici.’’ Ce n’est pas qu’il n’aime pas Milwaukee, il m’a dit. Mais il s’est toujours méfié du fait que les choses deviennent trop faciles. ‘‘Ma famille et moi avons choisi de rester dans cette ville que nous aimons et qui a pris soin de nous - pour le moment’’, dit Giannis Antetokounmpo. ‘’En deux ans, ça peut changer. Je suis totalement honnête avec vous. Je suis toujours honnête. J’aime cette ville. J’aime cette communauté. Je veux aider autant que possible.’’ »Pas le genre de propos qu’avaient envie de lire les fans des Milwaukee Bucks. Ni les proprios d’ailleurs. Ni ceux qui appréciaient chez lui cette capacité à rester fidèle à une équipe, quand bien même représente-t-elle un petit marché et une ville pas réputée attractive. Anthony Edwards halluciné par Giannis : « Ce salopard fait 2,18m, tu ne peux rien faire contre lui » Mais ces propos ne signifient pas pour autant que Giannis Antetokounmpo souhaite partir. Juste qu’il sait parfaitement que les choses évoluent vite. Et surtout qu’il a besoin de nouveaux défis. C’est ce qu’a expliqué son agent Alex Saratsis à Baron :
« ‘’Je ne pense pas qu’il veuille dire ‘Je pense à quitter les Bucks’ ’’, m’a dit Saratsis. ‘’Je pense qu’il se dit juste ‘OK, j’ai atteint ce sommet. Le prochain défi, c’est de faire le refaire.’ Mais qu’est-ce qui se passe s’ils le refont. Quel est le prochain challenge ? La prochaine barrière ? Quand vous y réfléchissez avec une perspective basket, à l’âge de 26 ans, le gamin a déjà tout accompli.’’ »Les propos de l’agent s’entendent très bien. Et il est évident que Giannis Antetokounmpo est absolument focalisé sur le but de remporter un nouveau titre avec ses Milwaukee Bucks. Mais il a ouvert une brèche. Peut-être prépare-t-il les fans à accepter une éventuelle décision future. Peut-être a-t-il mis un coup de pression à sa franchise. Histoire de lui faire comprendre qu’elle ne doit pas se reposer sur ses lauriers et le considérer comme acquis. Peut-être est-ce un mix des deux. Quoi qu’il en soit, on risque d’être un peu moins serein à Milwaukee dans les années à venir. Les Mavericks, une armada silencieuse qui passe sous les radars ?