« Les gens veulent que je me mette à coacher, mais je n’aime pas la NBA actuelle », a-t-il balancé d’entrée. « C’est pour ça que je préfère bosser à la télévision. Je connais mon sujet. J’aime parler de basket et dire aux jeunes ce qu’ils devraient faire. »Attaque, défense, The Glove trouve que tout va mal et que le jeu a été grandement dénaturé depuis l’époque où il arpentait les parquets.
« Il n’y a pas de défense et, en attaque, c’est juste du run-and-gun », se lamente-t-il.On imagine donc que même s’il vient de la Bay Area, il ne doit pas veiller tard pour regarder jouer les Golden State Warriors, par exemple. A ses yeux, seuls trois meneurs trouvent grâce d’ailleurs.
« Il n’y en a que trois qui m’impressionnent : Chris Paul, Rondo et Tony Parker. »Même si, sur le coup, il a eu un peu de mal à sortir le nom de TP, on se dit qu’il a dû suivre avec attention le parcours du point-guard des Spurs. Après tout, c’est face à lui que Parker avait vraiment commencé à se faire un nom en brillant lors de ses tout premiers playoffs. Mais au-delà des joueurs, c’est avec tout le jeu en lui-même que Gary Payton a du mal.
[superquote pos="d"]"Maintenant, c’est l’ère de la playstation."[/superquote]« Il y a trop de petites fautes. Maintenant, tu touches un mec et il se retrouve sur la ligne des lancers-francs. Quand je jouais, le jeu était bien plus dur et même des superstars comme moi pouvaient souvent sortir pour 6 fautes. Les arbitres laissaient jouer les gens. Maintenant, c’est l’ère de la playstation où tu peux mettre 40 ou 50 points avec un seul joueur, les gens veulent voir ça à la télé. Ce n’est pas mon truc. Je suis un mec à l’ancienne. J’étais là quand il y avait les Larry Bird, Magic, Jordan, Pippen ou Rodman. Si tu allais au cercle, on te foutait par terre et c’est comme ça qu’était le jeu. »Les choses ont effectivement bien changé depuis et on ne voit pas vraiment comment les choses pourraient s’inverser mais Gary Payton pense pouvoir malgré tout jouer un rôle. Il explique notamment que s'il est souvent dur avec les jeunesjoueurs actuels, c'est parce qu'il veut leur servir de critique constructive et les pousser à réagir et à s'améliorer. Il raconte notamment que c'est ce qu'il a fait avec Rondo, qu'il avait allumé avant qu'il ne gagne un titre et qu'il devienne un All-Star. Une sorte de trash-talking, mais positif en quelque sorte...