La blessure de Gary Payton II au second tour des playoffs a été traitée essentiellement autour de la polémique suscitée par le vilain geste de Dillon Brooks, coupable d’avoir percuté l’arrière des Golden State Warriors dans les airs. Mais l’impact que pouvait avoir son absence, même s’il a été évoqué, n’a sans doute pas été assez mis en avant. Déjà parce que peu nombreux sont ceux qui imaginaient les Memphis Grizzlies éliminer Stephen Curry et consorts.
Victime d’une fracture du poignet, le vétéran a pu se remettre à temps pour les finales NBA, même s’il n’a pas joué le premier match, d’ailleurs perdu par ses coéquipiers. Ça relève d’un petit miracle. Surtout, il est temps de réaliser à quel point les Californiens sont chanceux de pouvoir compter sur lui. Ils ne seraient probablement pas à un succès de décrocher un nouveau trophée s’il n’avait pas effectué son retour à la compétition.
Il a encore été l’un des hommes forts de son équipe sur ce Game 5. Les honneurs reviendront à Andrew Wiggins, et à juste titre. Mais GP II a été le facteur X sur cette rencontre. Avec sa défense, bien sûr, mais pas seulement. Il a aussi contribué au scoring en inscrivant 15 points à 6 sur 8 aux tirs en sortie de banc.
« Lui et Draymond nous ont mis dans le rythme avec leur pression défensive en début de match », souligne Klay Thompson. « Gary joue comme aucun autre mec de sa taille. Je n’ai jamais vu un gars d’1,91 m paraître aussi grand. »
En effet, en attaque, Payton est presque utilisé comme un pivot. Il ne fait pas vraiment de différence balle en main, contrairement aux autres arrières et meneurs de son gabarit. Alors il est utilisé dessous. Soit en roulant après avoir posé des écrans solides, soit en coupant dans la raquette pour finir en layup au panier. Il a beau être plus petit, il est costaud, fort sur ses jambes et ça lui permet d’absorber les contacts pour marquer de près. Des points précieux pour une équipe qui peine parfois à se détacher de l’adresse extérieure de Stephen Curry.
« G est un type qui bosse dur et il ne serait pas dans cette position s’il ne travaillait pas comme il le fait. Il a intégré notre équipe en tant que quinzième homme et c’est devenu un élément majeur de notre rotation », confie Draymond Green.
Majeur et presque indispensable. Plus globalement, les Warriors peuvent compter sur plus de joueurs que les Celtics sur ces finales. Ime Udoka tournent avec les mêmes hommes depuis le début de la compétition. Jayson Tatum a déjà joué 943 minutes, soit plus de 200 de plus que Stephen Curry. Les trois joueurs ayant passés le plus de temps sur le terrain en playoffs sont des joueurs de Boston. La fatigue commence à s’installer avec cette rotation à 8 resserrée. Menés par Gary Payton, les remplaçants des Warriors ont inscrit 31 points hier soir. Contre 10 pour leurs adversaires.
« Tout le roster contribue », note Klay Thompson au sujet de Golden State.
Un élément de plus qui peut faire pencher la balance en faveur des Warriors.
Andrew Wiggins en patron, Green se réveille : Les notes du Game 5