La loterie pré-NBA Draft 2023 a livré son verdict cette semaine. Le fait le plus marquant, c'est évidemment le gain du 1st pick par les San Antonio Spurs, qui drafteront à coup sûr Victor Wembanyama pour renaître de leurs cendres et tenter de retrouver les sommets aussi vite que possible. Les Spurs et le prodige français ne sont pas les seuls concernés par cette loterie et on a voulu en désigner les gagnants et les perdants.
Victor Wembanyama : gagnant
Qu'importe les préférences personnelles, on pouvait difficilement trouver un cadre et une organisation plus fiables et stables que les Spurs. C'est justement ce qu'espérait Victor Wembanyama et il n'a pas masqué sa satisfaction au sortir de la loterie. La tâche de répondre aux attentes gigantesques qui pèsent sur lui sera peut-être un poil moins herculéenne dans le cocon de San Antonio, avec un staff et un coach qui le challengeront comme il faut pour que son développement se fasse de la meilleure des manières.
Les San Antonio Spurs et Gregg Popovich : gagnants
Les Spurs avaient lancé leur première dynastie grâce à une saison de tanking pour pouvoir récupérer Tim Duncan lors de la NBA Draft 1997. Il faut croire que le karma les a récompensés d'avoir instauré une culture de la gagne et de n'avoir eu recours au tanking que sur une courte durée et une fois les autres options écartées. Pour Gregg Popovich, c'est formidable de savoir qu'il pourra consacrer le dernier chapitre de sa carrière à la formation et au développement d'un joueur comme Victor Wembanyama. Surtout qu'il a déjà expliqué avoir beaucoup aimé l'expérience de faire progresser des joueurs qui partaient de tout en bas ou presque, après avoir passé des décennies à coacher des joueurs déjà très bien formés.
Il est évident que Pop et Victor vont se nourrir mutuellement - au sens propre, lorsque Pop sortira du vin d'élite et de la bonne bouffe après les matches, comme au sens figuré. Le Français est intéressé par d'autres choses que le basket et en cela sa relation avec le très militant et cultivé Popovich s'annonce fructueuse.
Les Detroit Pistons : perdants
Les fans des Pistons n'ont même pas eu droit à la petite dose d'adrénaline et d'espoir des quatre équipes encore en lice après la pause publicitaire. Mark Tatum a annoncé Detroit en 5e position, faisant remonter la frustration d'une saison assez déprimante du côté de Motown. Les Pistons avaient mis les moyens, notamment en mettant Cade Cunningham au repos et en ne faisant rien pour sortir du "bottom three". Tout ça, pour ça. Cunningham a intérêt à être "The Guy" dès la saison prochaine. Sur ce qu'on a vu, il a tout de même le potentiel pour être un franchise player viable.
Les Houston Rockets : perdants
Non seulement ils ont tanké comme des cochons, avec un mode de fonctionnement et un style de jeu plus proches du circuit AAU que d'autre chose, pour ne finalement décrocher que le 4e pick de la prochaine NBA Draft. Mais en plus ils ont été un tantinet humiliés à heure de grande écoute.
Tout le monde a vu à quel point le fait d'éviter les Rockets a été un soulagement pour Victor Wembanyama, qui a clairement célébré la chose. Rien à voir avec la ville ou l'état, puisque Houston est aussi au Texas. C'est vraiment la franchise en elle-même que Victor espérait ne pas avoir à fréquenter.
POV : quand tu sais que tu n’iras pas aux Rockets. pic.twitter.com/0vgJthKFWY
— Oklahoma City Thunder France (@OKCThunderFR) May 17, 2023
La réaction hilarante de Victor Wembanyama au moment où il sait qu'il ne finira pas aux Rockets
Les Portland Trail Blazers : perdants et gagnants
Les Blazers espéraient eux aussi être "récompensés" d'avoir forcé Damian Lillard à partir en vacances pour éviter de gagner trop de matches. Raté. On a cru un temps que mettre Brandon Roy sur le pupitre allait porter chance à Portland, mais la franchise d'Oregon doit se contenter du pick n°3.
En d'autres circonstances, ç'aurait été une bonne nouvelle. Mais l'objectif étant de redevenir compétitif immédiatement pour offrir à Lillard des dernières années à la hauteur de sa fidélité et éviter qu'il ne demande son trade, seul le 1st pick aurait probablement été une victoire. Le pick n°3 peut aider à renforcer l'effectif, notamment via un trade, mais difficile de penser que ce sera suffisant.
On s'attend désormais à tout moment à ce que les Blazers et leur meneur emblématique décident de se séparer en bons termes.
Les Charlotte Hornets : perdants
Les Hornets sont passés à un rien de pouvoir drafter Victor Wembanyama, le seul homme qui semblait capable de pouvoir les rendre moins fades et vraiment plus compétitifs. Drafter Scott Henderson ou Brandon Miller sera sans doute un joli lot de consolation, mais ça ne changera a priori pas fondamentalement la trajectoire un peu moribonde de cette franchise. En tout cas, rien de nature à dissuader Michael Jordan de se retirer petit à petit de l'affaire. On n'aurait pas été contre voir LaMelo Ball et Victor collaborer, mais ça ne restera qu'un fantasme pour les fans en Caroline du Nord.
Les Dallas Mavericks : perdants et gagnants
Les Mavs espéraient que la fin justifie les moyens. Sanctionnés pour avoir tanké de manière trop ostensible en fin de saison, ils commençaient à fantasmer sur un possible tandem Doncic-Wembanyama qui avait de quoi faire saliver tout le monde. Ce ne sera pas le cas. En revanche, l'honneur est sauf, puisqu'en héritant du 10e pick, Dallas conserve son 1er tour alors qu'en atterrissant une place plus bas ils auraient été obligés de le céder aux Knicks.
Le Orlando Magic : perdants et gagnants
Les Floridiens avaient un espoir raisonnable d'hériter du 1st pick avec leurs 9% de chances de tirer le gros lot. En cela, ils peuvent être déçus. A défaut de pouvoir surfer sur l'arrivée d'un intérieur dominant comme avec Shaquille O'Neal et Dwight Howard, le Magic a subtilisé le 11e pick aux Bulls, qui devaient finir dans le top 4 pour le conserver. Orlando a donc les picks 6 et 11, ce qui peut à la fois servir à drafter de très bons jeunes joueur, mais aussi et peut-être surtout à monter un trade pour un ou plusieurs joueurs plus expérimentés qui accompagneront la progression du groupe.
Mark Tatum : gagnant
Le vice-commish est allé droit au but et a expédié l'annonce des résultats de la loterie comme si on l'attendait à la maison pour dîner et qu'il craignait que la soupe soit froide à son arriveé. Pas de suspense et de longueurs, juste les faits. Il était 2h30 en France et le game 1 Denver-L.A. démarrait dans la foulée, donc merci Marco.
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