Qu'on ne s'y trompe pas, c'est collectivement que les Bleues ont atteint la finale du tournoi olympique et sont passées tout près d'un exploit mythique en finale des Jeux contre Team USA. Mais comment ne pas considérer que tout ça a été rendu possible par la présence et le talent de Gabby Williams ?
On pourra raconter à nos petits-enfants qu'on a vu une joueuse française porter les Bleues dans un match face aux Avengers de Team USA et regarder l'adversaire droit dans les yeux. Cet adversaire, on l'imaginait impossible à terrasser, avec 12 des meilleures joueuses du monde et quelques unes qui, une fois leur carrière terminée, seront considérées comme parmi les meilleures de tous les temps : A'ja Wilson, Breanna Stewart, Sabrina Ionescu, Brittney Griner, sans même parler de l'icône Diana Taurasi, restée sur le banc avant d'enfiler sa 6e médaille d'or olympique... Toutes ces superstars, ces filles qu'elle connaît par coeur pour avoir évolué avec et contre elles au lycée, à l'université, en WNBA ou en Europe, Gabby Williams les a affrontées sur un pied d'égalité et sans peur.
En attaque, en défense, à la création, Gabby était partout. Et pas qu'en finale. Sur le tournoi, elle a été la meilleure joueuse des Bleues avec 15.5 points, presque 5 passes et 5 rebonds de moyenne et 18.8 d'évaluation. Fort logiquement, elle a été élue dans le meilleur cinq de la compétition, mais aussi meilleure joueuse défensive du tournoi. A quelques centimètres près, à un coup de sifflet aussi, ce n'est pas seulement dans la légende du basket français qu'elle serait entrée - ça, c'est déjà fait - mais dans la légende des Jeux Olympiques.
Pour le grand public, qui ne regarde le basket féminin qu'au moment des Jeux Olympiques, elle est en tout cas entrée dans les coeurs. Ses drives, ses tirs, ses interceptions, nous ont fait vibrer. Ses larmes, tout le monde les a partagées, elle qui semblait encore plus touchée par l'issue du match que ses camarades.
Les Bleues échouent à un pas de l’or olympique face à Team USA
Merci Gabby !
Gabby Williams n'est pas née en France. Mais depuis qu'elle a décidé de défendre les couleurs du pays d'origine de sa maman, elle l'a fait à 1000%. A chaque fois qu'elle a pu disputer une compétition internationale avec les Bleues, elle l'a fait, au péril parfois de sa carrière en WNBA. Ses mésaventures avec le Chicago Sky, où on lui a clairement fait à l'envers, le prouvent. Sa volonté de jouer en France, d'abord à Montpellier, puis à l'ASVEL, alors que son niveau lui permettait clairement de continuer à jouer pour des superpuissances européennes, ses progrès gigantesques en français en quelques années et sa volonté d'être pleinement intégrée plutôt que d'être juste "l'Américaine de l'équipe de France", ont rendu son parcours et son attachement envers l'équipe de France encore plus sincères.
Malgré ça, Gabby a quand même dû faire face à des ignares qui parlaient de passeport de complaisance, comme si, à l'image de ce qu'ont fait les Espagnols avec Lorenzo Brown ou Megan Gustafson, elle avait eu droit à une naturalisation sportive sans avoir aucun lien avec la France. Non, Gabby est Américaine ET Française, et a magnifiquement défendu les couleurs de son choix et sa double culture. Elle mérite, comme toutes les joueuses de ce groupe de filles exceptionnelles, d'être suivie au-delà des compétitions avec l'équipe de France. Gabby sera prochainement en Euroleague avec le Fenerbahçe, avant de retrouver la WNBA où sa cote va forcément grandir encore, avec le Seattle Storm ou n'importe quelle autre équipe qui saura tirer profit de sa polyvalence et de ses qualités.
En attendant, elle va très certainement prendre un repos bien mérité, se plonger dans les mangas et les animés qu'elle aime tant. Puis, déjà, penser aux prochaines échéances avec cette équipe de France qu'elle a marqué de son empreinte : l'Eurobasket en 2025 et la Coupe du monde 2026, où Gabby Williams et les Bleues tenteront de faire tout sauf de la figuration.
Merci Gabby !
J'avais pas mal discuté avec tout ce petit monde juste avant le match (jamais été aussi content d'être bilingue^^), ils sont tous adorable, simples, et les pieds bien ancrés sur terre. La maman m'a même filmé pour lui envoyer un petit message de supporter, voyant que j'étais pas mal passionné ! J'avoue, je me suis senti con : je ne suis personne moi???
Elle et les frères et soeurs parlaient unanimement de Gabby comme d'un role model pour eux, au delà même du basket. J'ai senti chez eux une fierté rarement rencontrée je dois dire, et ils étaient ravis d'échanger avec les supporters. J'ai juste croisé Gabby un instant au bord du terrain à la fin du match, quand elle est venu les embrasser. Ca m'a semblé normal de ranger le fan et de respecter le moment humain, tout le monde était en larmes, je ne me voyais pas leur coller un téléphone sous le nez pour un selfie...
Mais Gabby, et les Bleues en général, ont déclenché un truc. Je crois que je vais virer vers le basket féminin, parce que les mecs m'insupportent de plus en plus par leurs arrogance. Là où toutes les filles, USA comme France, sont venu saluer les spectateurs qui ont pu s'approcher du bord du terrain après la remise des médailles. J'avoue que checker Taurasi, Griner, Ionescu, Stewart, Wilson, Williams, Fauthoux, Ayayi, Michel, etc. je n'étais pas prêt !! Toutes sympa, accessibles, prête à offrir un petit selfie par là, un maillot signé par ci, une paire de pompe à une gamine (Ionescu est sortie du tunnel juste avant la remise en cassant un peu le protocole pour aller filer ses basket et un maillot à des momes), ca fait tellement plaisir...
Pas avec des Lebron et consorts qu'on voit ca. Une Taurasi, elle pourrait pourtant se permettre de se la jouer. C'est quand même une sacré icône, rien qu'avec ses 6 titres olympiques ! Ben non. Elle était souriante, détendue, prête à échanger trois mots par ci par là. le bonheur de Griner après ce qu'elle a traversé, ce sourire lumineux quand elle est allé saluer ses proches dans les gradins avec Taurasi... Ca n'éclipsait pas la tristesse pour les Bleues passée si près, mais qu'est ce que c'était beau ! et toutes les équipes médaillées sont restées une bonne heure à communier ensemble et avec le public après la cérémonie de remise. Pas sûr qu'on voit ca souvent chez les mecs : l"équipe de France masculine, présente durant le match, a quitté la salle dès la fin.
Bref, deux salles, deux ambiances. Deux planètes opposées, tant dans la générosité sur le terrain, l'envie de jouer de gagner et de perdre en équipe, que dans le partage avec les fans. J'ai découvert chez les filles, tant en WNBA qu'en FIBA, un basket léché, collectif, sans ego.
Et pour en revenir à Gabby donc, elle est pour moi sur ce tournoi l’épitome de toutes ces valeurs là. Un vrai role model comme le disait sa maman. Bien plus qu'une Johannes qui elle pour le coup, m'a grandement déçu, tant sur qu'en dehors du terrain... Si une joueuse doit être mise en avant pour faire rêver toutes les petites filles, c'est bien Gabby, et non une Johannes qui elle se comporte au final... comme un mec, tant sur le terrain qu'en dehors : c'est la seule joueuse Francaise que je n'ai pas vu venir saluer le public ayant attendu cela pendant près d'une heure et demi. Et on ne parle pas d'une foule flippante, mais de gamin pour beaucoup (avec votre serviteur au milieu en 'vieux'" gosse). J'ai trouvé ca bof je dois bien dire.
Donc Gabby, c'est un grand oui, c'est la patronne indiscutable des Bleues, et j'espère qu'on lui refilera pleinement les clés du camion sur les prochaines échéances, là où je considère que les Bleues aurait été en or hier si Johannes n'avait finalement pas été selectionnée.
Merci pour les frissons Gaby, merci pour cette campagne, et merci d'avance pour tous les grands mometns que je ne doute pas que tu nous fera vivre à l'avenir !
Juste un bémol à ton argumentaire... C'est quand même pas aussi trippant... Au 25-25 à la mi-temps j'ai cru que j'allais me pendre !!! lol
Par contre, j'ai vraiment commencé à croire à la victoire des Bleues, alors que pas du tout pour les hommes.
Même si, en soi, elles le méritent toutes, tant elles nous ont procuré des émotions intenses.
On les aime tellement fort !