Les gagnants et les perdants de la Free Agency 2018

Retour sur cet été assez fou en NBA avec un point sur les gagnants et les perdants de la Free Agency des Los Angeles Lakers aux Houston Rockets.

Les gagnants et les perdants de la Free Agency 2018

PERDANTS : CLEVELAND CAVALIERS

Ils s’y attendaient sans doute. Ils s’y étaient même un peu préparés en rajeunissant l’effectif lors de la dernière deadline. Les Cavaliers ont perdu LeBron James. Une deuxième fois. Sauf que le prodige d’Akron est désormais pardonné après avoir mené sa franchise au titre tant attendue en 2016. Il a tout donné pour son Ohio natal. Il a gagné son bon de sortie. Sauf qu’il laisse une organisation en chantier complet. Le roster a d’abord été construit pour la gagne, quand le King était encore dans le royaume. Le tout n’a pas vraiment de sens. Difficile dans ces conditions de vraiment reconstruire. C’est plutôt une période de transition qui attend Cleveland. Mais l’équipe a le mérite de vouloir rester compétitive. Et c’est tout à leur honneur. Mais ça reste très moyen. Les Cavaliers vont d’ailleurs aussi sans doute perdre un pick – celui de 2019, protégé top 10 – envoyé à Atlanta. Un atout de moins pour relever le club. Ils vont retrouver le ventre mou, parfois la pire place en NBA, après avoir joué quatre finales de suite. C’est forcément une défaite, même si elle suit de très grandes victoires.

GAGNANT : GIANNIS ANTETOKOUNMPO

Le départ de LeBron James fait de lui le meilleur joueur de la Conférence Est, même s’il y aura duel avec Kawhi Leonard et Joel Embiid. Comme nous l’annoncions dans REVERSE il y a quelques mois, le nouveau boss de cette moitié du pays joue à Milwaukee.

PERDANT MAINTENANT GAGNANT PLUS TARD : KAWHI LEONARD

Kawhi voulait absolument jouer à Los Angeles. Les Spurs l’ont envoyé à l’extrême opposée, aux Raptors. Au Canada. Alors que le joueur détesterait justement le froid. Il sera bien loin des palmiers et des températures californiennes. Ça doit forcément le blaser. Mais Leonard a une belle opportunité de remontrer ce qu’il vaut en tant que joueur. L’équipe va tourner autour de lui et elle a une belle carte à jouer. Et si vraiment ça ne lui plait pas, il peut toujours signer où il le souhaite en 2019.

GAGNANT : KEVIN LOVE

Être la troisième option au sein d’une équipe de LeBron James, c’est accepter de shooter moins, souvent derrière la ligne à trois-points, d’avoir peu de possession balle en main pour se mettre en rythme. C’est aussi être au cœur des critiques à chaque échec. Chris Bosh en sait quelque chose. Kevin Love a mis le temps mais il a fini par s’adapter. Il formait même un beau duo avec le King depuis le titre de 2016, véritablement élément libérateur pour l’intérieur All-Star. Ce statut, justement, il l’a un peu perdu à Cleveland. Mais le départ de James va lui permettre de retrouver le rôle qui était le sien aux Timberwolves. L’attaque passera d’abord par lui. L’occasion de refaire des statistiques – et il était sacrément chaud dans le domaine. Du 23 points avec 10-12 rebonds sont facilement envisageables. Il a aussi prolongé pour 120 millions de dollars sur quatre ans avec les Cavaliers. Tout va bien pour Love.

GAGNANT : OKLAHOMA CITY THUNDER

Nous avons déjà passé en revue l’effectif bien costaud du Thunder. La franchise d’Oklahoma City figure parmi les grands vainqueurs de cette intersaison. Sa priorité était d’abord de prolonger Paul George. Et il n’y a finalement pas eu de suspense : l’ailier All-Star s’est engagé pour quatre ans. Une signature qui récompense la prise de risque des dirigeants qui ont osé le récupérer un an avant l’expiration de son contrat alors que tout le monde l’annonçait partant pour Los Angeles l’été suivant. Une très belle victoire pour l’organisation, le staff et Russell Westbrook. Le Thunder aussi conservé Jerami Grant, valeur montante de l’effectif. Nerlens Noel vient donner de la profondeur au groupe. Mieux encore : OKC a réussi à refourguer Carmelo Anthony, véritable boulet sur le terrain. Le vétéran ne manquait pas de bonne volonté et il a eu la bonne attitude. Mais ça ne collait pas. L’équipe était nettement plus efficace quand il était sur le banc. Le vrai coup de maître, c’est d’avoir réussi à refourguer Melo sans payer son buyout (Atlanta s’en chargera) mais aussi en obtenant deux joueurs en contrepartie ! Dennis Schroder et Timothé Luwawu-Cabarrot donne encore une autre dimension au roster. Pas sûr que le meneur allemand s’adapte vraiment à son rôle. Mais sur le papier, ça a vraiment de la gueule et le Thunder est peut-être désormais le concurrent numéro un des Warriors. Le montant de la taxe à payer sera sacrément salé mais il y a une belle finale à l’Ouest à aller chercher.