L'équipe de France a surclassé la Pologne dans un match presque trop facile pour être vrai. Certes, les Polonais étaient éreintés par leur quart de finale contre la Slovénie, mais les Bleus ont fait ce qu'il fallait pour décrocher leur place en finale de l'Eurobasket 2022.
Voici le bulletin de notes de cette rencontre.
Qualifiés en finale, Guerschon Yabusele et les Bleus écrasent la Pologne !
Rudy Gobert : A-
Rudy n'a pas eu à être clutch aujourd'hui, mais ça ne l'a pas empêché d'être beaucoup trop imposant et dominateur pour les Polonais : 6 points, 6 rebonds et 3 contres dignes d'un épisode de Jeanne et Serge en première mi-temps avant d'aller faire la sieste. Des soirées comme on les aime, si ce n'est pour ses trois pertes de balle qui ont contribué à porter le total à 16.
Guerschon Yabusele : A+
Le Dancing Bear est devenu le Shooting Bear et le Scoring Bear sur cet Euro. Guerschon est sur un nuage depuis le début du tournoi, bien dans la lignée de sa saison avec le Real et du potentiel vu en lui à l'époque par les Celtics. Yabusele s'est régalé avec 22 points à 9/12 (4/6 à 3 points) en variant les plaisirs et en surclassant ses vis à vis polonais à l'énergie.
Vincent Poirier : B+
Poirier avait été tellement peu utilisé au match précédent qu'on s'était demandé s'il n'était pas blessé. Ce n'était finalement qu'un problème de fit et celui-ci ne s'est pas du tout présenté contre la Pologne. Avec 8 points, 4 rebonds et 3 passes, l'ancien Celtic a brillé et été utile.
Moustapha Fall : A+
Fall avait semblé dépassé et pas du tout adapté à la situation contre l'Italie. Son heure est finalement venue. Le big man français finit cette fois avec 6 points, 10 rebonds, 5 passes et la meilleure éval du match (23) ! Il a été tout simplement excellent et a permis, avec Poirier, de pouvoir faire souffler Rudy Gobert tout en préservant la possibilité de tall ball pour Vincent Collet.
Evan Fournier : A
10 points, 4 passes, 4 rebonds et 1 interception en 19 minutes pour le capitaine des Bleus, qui n'a pas eu à pousser de gueulante ou à tenter du hero ball sur ce match assez rapidement plié. C'est bon pour le moral et pour les nerfs.
Thomas Heurtel : A
Le type est une machine à caviar dans cet Euro. Heurtel n'a eu besoin que de 15 minutes pour donner 6 passes et poser 7 points et 3 rebonds. Une seule perte de balle, qui plus est.
Andrew Albicy : A
Il a piqué le costume de "Plus-Minus King" à Terry Tarpey, pour finir avec un violent +24 en 18 minutes. "Swaggy Drew" a posé 3 points, 4 passes, 2 rebonds et ses paluches de sangsue sur la tête des Polonais. Indispensable.
Terry Tarpey : A-
Quand on parle du loup... Beaucoup plus en vue en première mi-temps avec une défense toujours élite, 8 points, 4 rebonds et un impact clair sur la dynamique française. Petit regret, il n'a pas réussi d'interception alors qu'il a de vraies chances d'être premier au classement des steals en fin de tournoi.
Elie Okobo : A
On aurait aimé le voir aussi tranchant un peu plus tôt dans le tournoi, mais mieux vaut tard que jamais. Il a transpiré la confiance et la réussite, avec 10 points, 4 passes et 1 interception en 17 minutes. C'est tout ce qu'on lui demande.
Les autres : A
Timothé Luwawu-Cabarrot, Amath M'Baye et, sur un plus faible temps de jeu, Théo Maledon, ont été parfaits, avece l'envie, de l'agressivité et, une denrée que ne possédaient pas les Polonais, de l'énergie.
Vincent Collet : C
Pas pour le coaching, très très bon aujourd'hui, mais pour les soins du visage. Notre sélectionneur avait l'air épuisé et plein de cernes pendant ce match pourtant pas le plus exaltant du tournoi. Une petite crème de jour, un Actimel et ça ira mieux mon Vincent !
La gueule de bois des Polonais : A+
On ne va pas se mentir, les Polonais ont dû se mettre une formidable race digne des plus grands exploits de leurs ancêtres en la matière, après leur qualification contre la Slovénie. Les yeux étaient cernés, les traits tirés et les mains beurrées. S'il y a l'expression "être saoul comme un Polonais" dans le Larousse, ce n'est pas pour rien, mais les joueurs auraient dû laisser ça à leurs fans, bien chauds en tribunes.
Igor Milicic : C-
Outre l'approche tactique clairement pas couronnée de succès pour son équipe, Milicic a réussi à casser une action où Guerschon Yabusele filait au dunk en entrant sur le terrain. Il a logiquement pris une antisportive pour cette irruption, mais n'a quand même pas eu la même classe que Laurent Sciarra dans la famille des coaches qui ne peuvent pas s'empêcher de venir participer au jeu même quand on ne leur a pas demandé.