L’équipe de France a réalisé un superbe exploit en sortant le Team Canada en quarts de finale (82-73) des Jeux Olympiques à Paris. Si souvent décevants depuis le début de la compétition, les Bleus se sont repris au meilleur moment et ils ont fait vibrer le public tricolore venu en masse à Bercy.
Combatifs, déchaînés puis libérés, les Bleus sortent le Canada !
- On a aimé : Ce cinq majeur ! Très critiqué, Vincent Collet a osé des choix forts en sortant Rudy Gobert. L’association avec Victor Wembanyama ne fonctionnait pas. Il a aussi laissé Evan Fournier sur le banc. Deux cadres remplacés poste pour poste par Guerschon Yabusele et Isaïa Cordinier. Les deux MVP de la partie. Auteurs de 22 et 20 points, ils se sont affirmés en leaders des deux côtés du terrain en donnant le ton et en assurant finition et création tout en mettant de l’intensité. Le groupe de départ avec Victor Wembanyama, Nicolas Batum et Frank Ntilikina était tout simplement plus complémentaire, plus fort défensivement et plus appliqué en attaque. Les titulaires ont donné le ton en lançant les Bleus sur un 19-5 qui a tenu tout le match.
- On n’a pas aimé : Encore trop de pertes de balle. C’est vraiment l’un des gros points faibles de cette équipe de France. 17 TO, dont certains qui ont permis au Canada de se relancer.
- Aimé : Isaïa Cordinier. Comme d’habitude du coup. On accorde parfois injustement moins d’importance aux joueurs qui n’ont pas l’étiquette NBA. Mais la vérité, c’est que l’arrière de la Virtus Bologne est l’un des meilleurs Français. Il l’était déjà lors de la Coupe du Monde désastreuse en Indonésie. En patron, il a montré le chemin à suivre avec notamment deux paniers primés dans les cinq premières minutes et une énergie communicative.
- Aimé : Enfin de l’intensité ! C’est tout bête, mais les Bleus nous ont habitués à jouer dur et à gagner en défense. Mais ça semble loin maintenant, tout ça. Parfois mous, souvent dissipés, ils ont encaissé trop de paniers faciles lors des phases de poule. Pas aujourd’hui. Les hommes de Vincent Collet ont limité le Canada à 73 points en répondant au défi physique des joueurs de Jordi Fernandez. Mieux, ils ont même imposé leur puissance. Une condition essentielle pour un succès tricolore à ce stade de la compétition.
- Aimé : Le chantier de Mathias Lessort et des intérieurs. 25 lancers tirés en première mi-temps. Voilà qui résume tout. Le Canada souffrait d’un manque de taille et les Bleus l’ont parfaitement exploité. Les grands ont été cherchés dessous et ils ont provoqué tout un tas de fautes.
- Aimé : Les deux rebonds offensifs des Bleus pour grignoter une minute précieuse dans les derniers instants de la rencontre, et surtout le tir hallucinant d’Evan Fournier qui a suivi. Un trois points phénoménal, depuis l’autre bout de l’univers, pour conforter les Bleus avec une avance de 10 points dans le meilleur moment.
#Paris2024 | 🔥🔥 EVAAAAAAAAAAAAAN !! QUEL SHOOT AU BUZZER DE FOURNIER !!
📺 Suivez le match en direct : https://t.co/hHHwOiAOqk pic.twitter.com/NmttiVk5Al
— francetvsport (@francetvsport) August 6, 2024
- Aimé… ou pas aimé : Le match de Shai Gilgeous-Alexander, qui a assuré ses responsabilités de patron. Au-delà de ses 27 points à 9/19 aux tirs, 5 rebonds et 4 passes décisives, il a été le moteur de chaque tentative de remontée canadienne. Ses travaux dans la raquette ont effrayé Vincent Collet à plusieurs reprises, et à juste titre. Malheureusement pour lui, il était trop seul pour l’emporter contre une équipe de France transcendée.
- Pas aimé : La contre-performance de Jamal Murray, qui n’a été que l’ombre de lui-même dans ce tournoi. Ses 7 points à 2/13 aux tirs, 1 passe décisive pour 3 ballons perdus ont bien aidé les Bleus ce mardi. Étonnamment, il a été la moins bonne moitié du pick-and-roll Murray-Powell.
- Aimé : La volonté de servir dessous du coup. Parce que c’était une chose de repérer ça et c’était une autre de le faire. Les Bleus ont suivi le plan de jeu.
- Pas aimé : Le manque de réussite de Victor Wembanyama en attaque (7 points à 2/10 aux tirs), bien plus maladroit qu’à son habitude. Mais on a tout de même aimé sa défense et le spacing qu’il a apporté au reste de l’équipe.
- Aimé : Guerschon Yabusele, meilleur joueur de l’EDF depuis trois compétitions. Encore 22 et 5 rebonds pour l’ailier-fort madrilène, le MVP de la soirée avec Cordinier.
- Aimé : L’absence de temps de jeu de Nando de Colo. Rien contre ce formidable maestro et grand joueur de l’équipe de France, mais son profil n’était pas adapté au plan de jeu. Les Bleus ne sont pas efficaces sur demi-terrain depuis le début de la compétition et ils ont compris qu’ils pouvaient contourner le problème en jouant vite, sans trop poser le jeu. Cordinier et Fournier étaient des options beaucoup plus logiques à l’extérieur pour cette rencontre.
- Aimé : Carmelo Anthony, Pau Gasol, Dirk Nowitzki et Gregg Popovich dans le public. Ça donne quand même du cachet à un match.
Guerschon qui se déguise en Ben Wallace mais avec ses bonnes mains ! Le combo mortel défense - attaque !
Si les Serbes parviennent à faire des médailles avec deux joueurs NBA (oui y'a aussi Micic mais je le compte pas) et des spécialistes Euroligue, c'est bien qu'il y a une valeur dans ces habitués du basket FIBA qui sont aussi de gros talents.
Pas aimé les pertes de balles, surtout celle de Ntilikina qui étaient vraiment grossière.
Aimé la fin de match de Fournier.
Aimé l'entame des français.
Vivement la revanche face aux allemands.
Ils ont sifflé aussi quelquefois touche pour les canadiens alors que c'était pour la France (exemple du pied canadien qui envoie en touche un dribble de Wemby)
Pour Wemby je l'ai trouvé moins en confiance dans la raquette avec souvent de 3 ou 4 contre 1...et pas en réussite à 3 points donc merci Lessort et Yabusele.