Les Bleues ont été vaillantes samedi soir, en demi-finale de l'Eurobasket 2023. Mais au final, malgré les ambitions affichées par le staff avant le tournoi, la logique a été respectée sur le parquet de Ljubljana, où les joueuses de Jean-Aimé Toupane ont été battues (67-63) par la Belgique.
Les Cats avaient la meilleure équipe, tout simplement, et pratiquent le plus beau basket de la compétition depuis son ouverture. Elles l'ont confirmé et appliqué au détriment des Françaises, pour s'offrir la première finale européenne de leur histoire.
Si l'écart au tableau d'affichage n'est que de quatre points grâce à un 4e quart-temps très combatif des Françaises, les Belges ont fait la course en tête dès le début en accusant seulement un peu de fatigue sur la fin. Coachées par le Français Rachid Meziane, Emma Meesseman - la meilleure joueuse d'Europe - et ses coéquipières ont montré qu'il y avait un monde d'écart entre elles et les Bleues dans ce tournoi. Les certitudes dans le jeu, l'altruisme et l'adresse des Belges ont été infiniment supérieures, particulièrement autour du formidable trio que les connaisseurs de basket féminin aiment forcément : Emma Meesseman (24 pts, 6 rbds, 5 asts, 4 blks) - Julie Allemand (10 pts, 3 asts) - Julie Vanloo (18 pts).
En face, Sandrine Gruda (17 pts), Alexia Chartereau (13 pts), dont le temps jeu (15 min) et l'utilisation ont à nouveau été difficiles à comprendre, et Marine Fauthoux (9 pts, 6 asts) ont tenté de réveiller les troupes. En vain.
Entre les absences (évitables ou non, hum...), les difficultés à afficher une vraie identité de jeu et le choix de mettre des jeunes joueuses en avant (Janelle Salaün s'est par exemple distinguée en bien), la France ne pouvait pas espérer beaucoup mieux. En dehors du match contre le Montenegro et la deuxième mi-temps face à la Belgique, rien dans ce qu'ont proposé les Tricolores ne pouvaient laisser réellement espérer mieux qu'un match pour le bronze. Il aura lieu ce dimanche, à 17 heures, face à la Hongrie.
Quid de la suite ? Avec la polémique autour de Marine Johannès - le staff avait d'ailleurs parlé "d'assumer un éventuel échec" - et la fameuse obligation d'être compétitif pour Paris 2024, l'inaction serait dangereuse...