« Il reste encore beaucoup de matches pour atteindre les quarts de finale, donc il faut simplement qu’on retrouve notre jeu et qu’on revienne bien », expliquait Ali Traoré, sans nier pour autant la frustration liée au résultat.Mais au-delà de la défaite en elle-même ou de l’écart final, c’est l’impression d’impuissance laissée par l’EdF qui pouvait inquiéter pour la suite de la compétition.
« On sait que les Américains vont poser des problèmes à beaucoup d’autres équipes et, à la base, on sait que c’est la meilleure équipe du monde, donc voilà, on est déçu mais pas frustré parce qu’on sait contre qui on a joué », martelait de son côté Florent Pietrus. « La compétition vient de commencer aujourd’hui, pas de se finir. »La veille même du match, Vincent Collet rappelait l’importance relative de ce premier match en laissant entendre que d’autres rencontres de cette première phase seraient bien plus lourdes de conséquences. Il devait notamment penser au match de cette après-midi contre l’Argentine. Annoncée vieillissante, limitée dans son effectif et en manque de renouvellement, cette sélection qui a été championne Olympique en 2004 a pourtant fait une très, très forte impression dimanche soir en faisant littéralement exploser la Lituanie. Même en jouant à 7, voire à 3 vu le rendement hallucinant du trio Luis Scola-Manu Ginobili-Carlos Delfino sur ce match, les Argentins ont prouvé d’entrée de jeu qu’il faudrait bien compter sur eux et que leur formidable génération dorée avait prévu de sortir par la grande porte. L’intensité dont ont fait preuve les Albicelestes des deux côtés du terrain sera un joli défi à relever pour l’EdF. En théorie, la France devrait tout de même pouvoir proposer une défense plus performante que celle des Baltes, mais la complémentarité des Argentins (gros point de fixation intérieur avec Scola, adresse extérieur avec Delfino, agressivité avec Nocioni, génie avec Ginobili) a de quoi faire peur. Finalement, c’est sans aucun doute avec ce match-ci que la France rentrera de plein fouet dans son tournoi en ayant, cette fois, la pression du résultat sur les épaules. Sur le papier, l’équipe de France a les capacités pour se mettre au niveau de l’Argentine dans l’engagement physique et même, peut-être, pour user les Sud-Américains sur la longueur (d’autant que même une fois le match plié, le sélectionneur a quand même continué à tirer sur Scola et Ginobili) en leur proposant une agressivité défensive aussi forte que celle qu’ils ont eux même opposée à la Lituanie. Mais il faudra aussi et surtout, trouver le moyen de scorer. Les très (trop) nombreux paniers extérieurs ouverts non convertis du match face à Team USA pourraient être aussi rédhibitoires s’ils devaient se reproduire face à l’Argentine. Dans tous les cas, cette rencontre (qui débutera à 21h) s’annonce déjà aussi explosive qu’importante dans l’optique de la course pour la deuxième place du groupe A. Ça promet !