L'équipe de France féminine s'est qualifiée pour les demi-finales du tournoi olympique en battant l'Allemagne mercredi soir à Bercy. Les Bleues ont été solides et convaincantes, face à une équipe que l'on attendait plus dangereuse. En attendant les retrouvailles avec la Belgique, voici ce que l'on a retenu de bien et de moins bien de cette rencontre.
La France gère l'Allemagne avec une Marine Johannès de gala !
On a aimé : les drives de Gabby Williams, c’est de l’art, tout simplement. Cette fille aurait pu faire les JO dans une autre discipline, c’est évident, tant c’est une athlète au sens littéral du terme. D’ailleurs, avant de se mettre à plein temps au basket, elle pratiquait le saut en hauteur…
On n'a pas aimé : voir Alexis Peterson, naturalisée allemande il y a 24 heures - ok, un poil plus - parce qu’elle savait compter jusqu’à trois dans la langue de Goethe, nous mettre la misère pendant 3 minutes.
Aimé : voir Alexis Peterson, aussi allemande que je suis sri-lankais, rentrer à peu près dans le rang et faire un match finalement plus discret que prévu (15 pts quand même).
Aimé : Sarah Michel-Boury, ses tirs à 3 points les pieds dans le béton, et masquée, quel plaisir.
Aimé : la bonne alternance de Marine Johannès entre le show et les points “faciles”. Bon, on a quand même bien kiffé le show, avec un tir à une jambe sous les yeux de Dirk Nowitzki, un Eurostep, des tirs paraboliques et cette recherche quasi permanente du beau geste. Quand ça finit sur une victoire avec 24 points au compteur, c’est un régal.
Pas aimé : se rendre compte que l'on allait devoir affronter la Belgique en demi-finale. L'idée de voir Emma Meesseman, peut-être la meilleure joueuse européenne de tous les temps, se promener dans notre raquette, ça file quand même quelques sueurs froides.
Aimé : Leila Lacan, encore. Son activité ne se retranscrit pas dans le boxscore, mais être déjà aussi impactante dans l’engagement et l’énergie à son âge est extrêmement prometteur. +16 de +/- pour elle en 20 minutes, meilleure différentiel du match. Ce n’est pas un hasard.
Aimé : voir que Satou Sabally, qui est probablement l’une des 10 meilleures joueuses de WNBA aujourd’hui, rater son match avec 10 points à 2/10 et 7 (!) pertes de balle dont 6 en première mi-temps.
Pas aimé : voir sa soeur Nyara prendre le relais et passer son match sur la ligne (14/15) grâce à son physique impressionnant.
Aimé : le tir à 3 points très longue distance de Marine Fauthoux en première mi-temps, presque exactement au même endroit que celui d’Evan Fournier hier.
Aimé : l’impact d’Iliana Rupert, qui a quand même claqué 5 contres et 9 points en 19 minutes. C’est quand même mieux de l’avoir sur le terrain plutôt que scotchée sur le banc.
Pas aimé : les “toi”, “toi là”, “toi” et “toi” de Jean-Aimé Toupane sur les temps morts. Le coach des Bleues fait un bon tournoi, mais on n’est toujours pas fan de cette manière de s’adresser aux joueuses sans utiliser leur prénom.