France-Allemagne : ce qu’on a aimé, ce qu’on n’a pas aimé

Les Bleus ont été séchés par l'Allemagne vendredi. Voici ce que l'on en a retenu de positif et de... nettement moins positif.

France-Allemagne : ce qu’on a aimé, ce qu’on n’a pas aimé

L'équipe de France a été très nettement battue par l'Allemagne lors de son dernier match de poule et finit deuxième du groupe derrière cette impressionnante Mannschaft. Il n'est pas simple de trouver des choses positives à raconter là-dessus, mais on s'y est quand même attelé avec, il faut reconnaître, une certaine admiration pour l'ennemi...

On n'a pas aimé : Se faire humilier physiquement et mentalement par des gens qui parlent allemand, ça fait toujours drôle.

On a aimé : Franz Wagner, quel joueur ! Outre ses 26 points, l'ailier d'Orlando a fait très forte impression et a même claqué deux posters, l'un sur Victor Wembanyama, l'autre sur l'entièreté du peuple français (voir ci-dessous). Du coup, la conclusion de Shaï : le Magic sera champion NBA 2025. Vu qu'il a très souvent raison sur ses pronos (hum), vous pouvez le suivre aveuglément là-dessus. Ou pas. 

Aimé : Dennis Schröder, quel joueur ! Son sourire moqueur après une grosse action donne toujours autant envie de l'emplafonner, mais il a été encore si fort... 26 points et 9 passes, avec l'impression parfois qu'il jouait contre une équipe amateure, incapable de suivre son premier pas ou de gêner le moindre de ses tirs. Du coup, la conclusion de Shaï : les Nets seront champ... ah non, pardon, on va peut-être essayer de garder un peu de crédibilité journalistique.

Pas aimé : Nos grands au large. Oui quand Rudy Gobert et Victor Wembanyama jouent ensemble (d'ailleurs, hein bon, ok c'était cool de mttre le DPOY et ROY en même temps en match de prépa, ça permettait de vendre du rêve et de vendre des places hyper chères au grand public, mais ça y est, c'est les Jeux, là), il en faut un au large. Et oui dans le 5 out, tout le monde est en périphérie. Mais ça implique qu'il se passe des choses autour et que le grand soit capable de tenir la pression offensive le temps d'initier le jeu. Parce que voir Rudy poser le dribble ou Victor tenter trois quatre dribbles pour faire un stepback et rater un trois-points (il en met, mais ça vient quand même plus de moments rares de circulation), c'est pas vraiment pour ça qu'on a signé. Et ce n'est pas forcément de leur faute uniquement. Encore une fois, c'est un mix entre le fait qu'il ne se passe rien autour d'eux et la difficulté à tenir la pression défensive.

Aimé : Isaïa Cordinier. Encore une fois, dans le marasme de cette performance, Cordinier a été très actif des deux côtés du terrain, avec une défense énergique et une attaque audacieuse, surtout quand plus personnes ne voulait prendre de responsabilités offensives. Le joueur de Bologne a réussi quelques dunks rageurs qui n'ont toutefois pas aidé les Bleus à sortir de ce traquenard.

Pas aimé : Le deuxième quart-temps apocalyptique des Bleus. On avait rarement vu autant de mauvais choix en attaque et d’apathie dramatique en défense condensés sur un quart-temps pendant l’ère Vincent Collet. 

Pas aimé : Voir des joueurs marcher pour monter la balle, comme si on était ultra fort sur jeu placé... Non seulement on a oublié le Projet Défense, mais en plus on a oublié le Projet Jeu de relance. Illustration parfaite en plein milieu du marasme du 2e quart-temps (à 4'51), en voyant Frank Ntilikina remonter la balle en marchant. Avec Rudy Gobert et Victor Wembanyama à côté... en train de marcher. Dans les ailes, Nicolas Batum et Nando De Colo, eux, trottinaient. Alors certes on était dans le trou à ce moment-là, mais c'est symptomatique de notre état d'esprit global.

Aimé : les toutes premières minutes du match, lorsque le ballon circulait, qu'il y avait de la fluidité et la recherche de paniers facile. M'enfin, c'était avant le bug généralisé dans le logiciel français. Après, ça ramait aussi fort que mon PC de 2003 sans ADSL.

Pas aimé : Nando De Colo qui rentre après 14 minutes de jeu. Oui, ce n'est plus le Nando De Colo flamboyant que nous avons connu. Mais si tu fais le choix de l'emmener - et ça se tient, aucun souci - c'est compliqué d'attendre si longtemps pour faire rentrer un joueur de son âge, qui n'a pas connu la saison la plus simple. Son expérience ne peut pas tout compenser. C'est trop dur pour un "vieux" corps de rentrer rouillé quand l'équipe est en train de prendre l'eau. Faut lui donner des minutes plus tôt. Ou pas du tout.

Aimé : les déclas d’après-match. Batum qui reconnaît que l’équipe « ne veut pas écouter les consignes » et qu’elle faite preuve de « manque de respect envers le public et envers nous-mêmes, le manque d’intensité ». Evan Fournier impeccable aussi. Et Vincent Collet qui a raison sur Victor Wembanyama qui stoppe trop la balle.

Non, vraiment parfait, messieurs. Rien à redire. Rien à dire ? Vraiment ?

Pas aimé : Mais pourquoi si vous avez conscience de tout ça, rien n’est réglé, bordel ? Qu’on n’est pas le matos en ce moment en termes de joueurs parce qu’on est entre deux générations exceptionnelles, pas de souci. Mais sur l’intensité, la défense, le respect des consignes, c’est pas possible de ne pas voir mieux. C’est horrible pour un fan d’entendre des mecs dire « on n’a pas fait ci, pas fait ça » et de n’avoir pas vu (ou presque, merci Isaïa) des gars ne serait-ce qu’essayer de le faire.

France-Japon : ce qu'on a aimé, ce qu'on n'a pas aimé

Aimé : la programmation de la natation, qui a eu la bonne idée de programmer les finales de Florent Manaudou et Léon Marchand avant le coup d’envoi du match des Bleus. Quoi qu’on n’aurait pas été contre zapper sur la natation histoire d’oublier un peu la déculottée...

Pas aimé : Le scouting des Bleus. Les Allemands ont révisé leur sujet et sont arrivés avec un plan. Les Français n’ont l’air d’avoir rien appris ou changé depuis leurs matches de préparation.

Pas aimé : Le manque de structure flagrant dans le jeu offensif des Bleus. Impossible de trouver de bons tirs ? La solution : un main-à-main ou un petit écran, une passe et… ah, bah non. Mais il faudra s’en contenter.

Pas aimé : L’incapacité des Bleus à capitaliser sur les ballons perdus allemands. 16 points générés par la Mannschäft sur 11 ballons perdus, 9 points générés sur 11 ballons perdus pour les Français. Où on reparle de notre projet défense et course ?

Aimé : L’enthousiasme indéfectible des commentateurs qui, même avec 20 points de retard, continuent de crier comme si le match se jouait à une possession en prolongation.

Pas aimé : Le fait que Vincent Collet accepte totalement la médiocrité offensive du groupe qu'il a choisi dans ses déclarations d'après-match et continue d'insister sur le fait qu'avec une meilleure défense, ça ira mieux. Est-ce parce qu'il acceptait cette médiocrité qu'il a autant galéré/tardé à faire ses rotations ?

Pas aimé : Rudy Gobert a pris 1 rebond. Un. UN. U-N....

Pas aimé : Lire sur les réseaux de la part d'observateurs étrangers que la France avait le pire jeu offensif qu'ils aient vu depuis au moins 10 ans.

Pas aimé : Se rendre compte en cours de route qu'on allait devoir se taper le Canada en quarts de finale.

Préparation chaotique, donc JO chaotique...
Beaucoup de choses à régler dans la Team France basket, je suis d'accord sur le fait qu'on soit entre deux générations de joueurs mais cette transition aurait du être faite depuis un moment (dernier championnat du monde ou Europe) .
Toujours des excuses , alors qu'ils savent eux mêmes les causes et qu'ils ont les solutions (joueurs nba, joueurs dans des tops teams européennes, staff techniques etc...).
On peut penser ce que l'on veut de E.Fournier mais il a le mérite de parler ouvertement.
sera t-il sanctionné pour ça ? En attendant j'espère que vraiment que les gars vont se mettre en mode guerriers morts de faim contre le Canada.
JOUEZ BASKET LES GARS!!!!!!!
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C'est fini
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On est à notre niveau, tout simplement.
Tu vises péniblement le top 8 dans ces conditions.

Faut changer l'entraineur et faire place à la jeunesse pour remonter un truc, c'est le moment.
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Pour avoir regardé le match jusqu'à la fin du 3ème (j'ai craqué, désolé...), c'est peut être encore l'apathie du staff français et notamment de Collet, confortablement assis (quant tout le public francais avait mal au cul) sur son banc qui m'a fait le plus mal au crâne...
Comme si l'orage allait passer tout seul, ou comme pour dire aux joueurs "vous n'avez qu'à trouver la solution". Mr Collet oublie une chose = on est aux JO, pas en préparation ou de former des U18 a l'INSEP !

Vivement la suite, quelle qu'elle soit, et peu importe les résultats de la fin de compétition ; et même si je ne crois pas a notre capacité de passer le tour suivant, même en cas peu probable de croiser l'Australie...
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D' accord avec toi, Collet n a pas l' air d' avoir compris l enjeu..pas de 5 défini,les 12 joueurs ont presque le même temps de jeu alors que les équipes adverses jouent à 8 avec une hiérarchie claire. J' ai peur d une raclée monumentale contre les Canadiens...
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