"Coach K a rapporté la fierté d'être un américain dans l'équipe" explique Kobe Bryant à Marc Stein d'ESPN.D'abord, Coach K s'est cassé les dents en 2006 contre un fabuleuse équipe grecque. Une équipe dont il ne connaissait pas les noms des joueurs. Et lui-même a réalisé qu'il allait falloir travailler d'arrache-pied pour contrer des formations internationales bien moins impressionnées par l'aura américaine que par le passé, et également contrer des équipes aux arguments très sérieux. Mais surtout il a mis en place un fil rouge qui relie chacune des équipes qu'il a mené en compétition, même si les effectifs changent régulièrement, les joueurs mettent égos et statuts de côté et viennent en mission pour leur pays comme l'a souligné Kobe,
"La médaille d'or signifie tellement plus maintenant. Lorsque nous gagnons (à Pékin), j'ai imaginé nos troupes célébrer (Krzyzewski leur a fait rencontrer des généraux et des vétérans de l'armée). Je l'ai fait pour eux. C'est la perspective que Coach K a apporté. Il a fait en sort qu'il ne soit pas question de nous, mais des U.S.(not about us but about the U.S)" raconte le neo-retraité des Lakers.Donner à ces missions de conquête de médailles d'or une dimension patriotique, voilà l'un des rouages du succès de Mike Krzyzewski. Cette unité autour du maillot floqué 'USA', qui s'est retrouvée à chaque tournoi, que l'effectif rassemble une 'Redeem Team' majestueuse avec Kobe Bryant, LeBron James, Dwyane Wade ou un groupe plus 'équipe bis', avec à l'époque des Derrick Rose, Rudy Gay, Kevin Love...
"C'est très différent de la NBA" affirme Jim Boheim, membre du staff de Team USA et coach de Syracuse en NCAA. "Les joueurs NBA sont sans leurs agents, sans personne pour leur dire ce qu'ils ont à faire, ils sont là pour accomplir ce qu'il faut pour l'emporter. Donc c'est très différent de coacher en NBA. Ce n'est même pas proche. Nous le savons. C'est un monde fantastique". "C'est davantage une figue paternelle, et un mentor qu'un coach" confie Kevin Durant. "En plus d'être un coach, lorsque vous obtenez cette combinaison, cela constitue un leader incroyable".Et son affiliation à l'équipe universitaire de Duke n'a pas longtemps été une barrière pour les joueurs, qui ont rapidement compris qu'il fallait passer au dessus des rivalités NCAA.
"Je déteste dire ça", lâche DeMarcus Cousins, formé à l'Université rivale de Kentucky, "mais j'ai adoré jouer pour Coach K"Et il n'est pas le seul.
"On nous disait de ne pas aimer Duke. J'ai grandi dans le Maryland, donc ils avaient l'habitude de se rencontrer, alors nous détestions Duke", confesse notamment Kevin Durant. "Et je pensais que ce n'était pas mon style de jeu, juste en entendant les échos sur Coach K. Mais une fois que j'ai joué pour lui, je me disais 'Wow, j'aurais dû m'intéresser à Duke un peu plus que je ne l'ai fait...'"Et son ancien poulain à Duke Kyrie Irving, que Coach K est venu chercher à 17 ans pour lui promettre un rôle aux Jeux un jour alors qu'Irving hésitait à prendre la nationalité australienne, confirme la portée humaine du coaching de Mike Krzyzewski :
"Ce qui fait de Coach K l'un des meilleurs dans ce qu'il fait, pas seulement comme coach mais aussi en tant que personne, c'est qu'il respecte votre personne. Il vous permet de créer ce que vous voulez créer dans un espace qui est à la fois bénéfique pour vous et pour l'équipe".Irving et Durant qui auront l'occasion ce soir de donner une nouvelle fois raison à la recette de Coach K en décrochant une éventuelle troisième médaille d'or olympique d'affilée, après 2008 et 2012. À l'issue d'une finale contre la Serbie où il passera le relais de la sélection à Gregg Popovich. Une autre légende du coaching...