Après deux succès poussifs face aux Philippins puis contre les Néo-Zélandais, l'équipe de France va désormais s'attaquer à un tout autre obstacle lors de la demi-finale qui l'opposera samedi à la Turquie. Une rencontre que les hommes de Vincent Collet devront attaquer avec un visage bien plus conquérant sous peine de passer à la trappe et de voir s'envoler les espoirs de qualification pour les Jeux Olympiques de Rio. Alors qu'il dispute son ultime campagne sous la tunique tricolore, Florent Piétrus a bien conscience que la tâche ne sera pas aisée face à une équipe turque toujours aussi coriace et bien décidée à priver la vieille garde française d'un final en beauté en terre brésilienne.
« Ils sont grands mais il faudra jouer sur nos qualités, courir, les boxer au rebond. On a tout ce qu’il faut pour les embêter. Il faut passer par là pour aller aux JO. C’est des matches à la vie à la mort maintenant, on adore ce genre de match. C’est important pour nous. C’est la dernière étape de cette génération, on ne veut pas la rater.»
Un échec serait en effet une immense désillusion pour le champion d'Europe 2013 désormais conscient qu'une défaite précipiterait sa retraite internationale ainsi quelle celle de Tony Parker et Mike Gelabale.
« Quand on a commencé la préparation, je me suis dit que c’était le dernier été et cela fait un pincement au cœur, c’est la dernière campagne avec le maillot bleu-blanc-rouge. Après les JO, on pourra partir la tête haute. On a mené cette équipe à de très belles choses, on a construit des bases qui resteront après nous, Cela a pris une dizaine d’années. L’équipe de France sera entre de bonnes mains, ces bases ne seront pas effacées, ces valeurs vont les aider dans le futur.»
Encore essentiel aux siens dans le succès face aux Néo-Zélandais, l'intérieur de 35 ans entend apporter toute son énergie et son expérience pour permettre aux Bleus de se hisser jusqu'à la finale du TQO.
« Je suis toujours là, je connais mon rôle. Quand je sens que l’équipe est en dedans en défense, qu’elle manque de rythme, je suis là pour réveiller tout le monde. Pareil pour Mickaël Gelabale. C’est aussi ça, une équipe. Lorsque les titulaires sont en dedans, c’est à nous les joueurs de banc de tout donner pour les réveiller.»