Les Denver Nuggets ne sont plus qu'à une victoire du titre après avoir battu le Miami Heat (108-95) lors du Game 4 vendredi soir.
Aaron Gordon : 10/10
Le match parfait au moment parfait. Les Nuggets ont changé de dimension à l’arrivée d’Aaron Gordon et cette rencontre illustre parfaitement pourquoi. Joueur de devoir qui apporte du liant à ce superbe collectif soir après soir, l’intérieur a haussé son niveau en endossant plus de responsabilités offensives parce que la situation l’exigeait. Il l’a fait avec brio. 27 points à 11 sur 15 aux tirs avec 7 rebonds et 6 passes. Des coups de chaud précieux dans les deuxièmes et troisièmes quart-temps. Son +29 de différentiel en 42 minutes résume plutôt bien sa performance.
Kevin Love : 6/10
Il a eu des bons passages. C’est notamment lui qui calme les Nuggets en claquant deux trois-points coup sur coup dans le troisième quart-temps. Kevin Love n’est plus une star et il ne peut pas faire vraiment la différence sur une série de playoffs mais il prouve sur ces finales qu’il est toujours apte à contribuer sur une quinzaine de minutes au plus haut niveau du plus haut niveau.
Max Strus et Gabe Vincent : 1/20
Une note cumulée. 1, comme le nombre de paniers marqués par les deux joueurs de devoir du Heat. Ces finales sont vraiment délicates pour les deux bonhommes, complètement à la masse. Spoelstra les a limité à 19 minutes chacun, parce qu’ils ne sont plus du tout dans le coup. S’ils ne se réveillent pas, le Heat ne reviendra pas jouer un match de plus à Miami.
Nikola Jokic : 7/10
Il n’a pas eu besoin de forcer son talent. Il a même fini sous la barre des 50% (8 sur 19), ce qui est particulièrement rare. Mais Nikola Jokic, limité par les fautes, a posté ses 23 points et 12 rebonds avec 4 passes, 3 interceptions et 3 blocks. Un match en trottinant, avec des trois-points précieux.
Michael Porter Jr : 4/10
La même note que son adresse aux tirs. En vérité, Michael Porter Jr n’a pas été mauvais ! Il a su se relancer au scoring en coupant vers le cercle et en jouant des un-contre-un. En revanche, il a encore eu quelques errements en défense et c’est sans doute pourquoi Michael Malone n’a pas osé le remettre sur le terrain dans le money time.
Jamal Murray : 6/10
Sa maladresse (5 sur 17 aux tirs) ne donne qu’une partie de l’histoire. Jamal Murray a été bien contenu sur ses drives par le Heat. Il a été particulièrement ciblé. Mais il a trouvé la parade en assurant la distribution (12 passes). Son playmaking est exceptionnel sur ces finales et il a atteint ou dépassé la barre des 10 caviars lors de chacun des 4 matches. Alors oui, il n’a pas marqué beaucoup de paniers mais il a mis celui qu’il fallait : le trois-points pour couper le run du Heat dans le quatrième quart-temps.
Duncan Robinson : 6/10
Sa progression dans le jeu est assez stupéfiante. En tout cas, elle saute aux yeux. Duncan Robinson n’est pas qu’un shooteur à trois-points. Il est bon sur les coupes – ça c’était déjà le cas – mais il est loin d’être ridicule sur les drives et il a même lâché une très belle passe hier soir. Ce n’est pas Danny Green en attaque. Malheureusement, ce n’est pas Danny Green en défense non plus.
Kyle Lowry : 7/10
Il met constamment du rythme quand il rentre en jeu. Kyle Lowry est vraiment précieux pour le Heat. Miami perd et du coup son impact est sous-estimé mais il est bon. 13 points, 7 passes, des actions de filou, etc. Il n’est pas cramé.
Bruce Brown : 9/10
Il met une partie de ses 21 points quand Denver a déjà mis Miami à terre. Mais Bruce Brown est décidément le super sub de cette équipe. Il rentre, il met le feu et il repart. Et si c’était lui le Joker ?
Jimmy Butler : 7/10
Il a essayé. Jimmy Butler a attaqué ses vis-à-vis sur les duels avantageux. Il a souvent pris le dessus, marquant ainsi 25 points tout en ajoutant 7 rebonds et 7 passes. Mais même lui ne peut pas sauver le Heat.
Le mec en costard qui a remis le cercle avec son niveau et son tournevis : 9/10
Bam Adebayo s’est accroché trop longtemps à l’arceau et il a déréglé le panneau. Il a donc fallu le remettre en place. Ça aurait pu prendre des plombes. Nikola Jokic en sait quelque chose puisque c’est arrivé deux fois contre Denver cette saison, dont une fois où ça a vraiment duré. Le Serbe craignait même que ça refroidisse tout le monde alors il s’est porté volontaire pour aider cette nuit. Mais il n’y a pas eu besoin grâce à l’employé de la salle, débarqué en costume d’employé de banque mais avec l’aisance et le matosse d’un vrai bricoleur.