Le Miami Heat est allé surprendre les Denver Nuggets sur leur parquet dans le game 2 des Finales NBA dimanche. Les deux équipes sont à 1-1 avant que la série ne s'envole vers la Floride. On revient sur cette deuxième manche avec le carnet de notes des acteurs de ce match, entre les bons élèves et les cancres.
Jimmy Butler : 8/10
Il a parfois été discret en cours de match, ou du moins maladroit, mais il a pesé au scoring quand il le fallait : dans le quatrième quart-temps. Il a mis 8 de ses 21 points dans le money time après avoir assuré à la création pendant une majeure partie de la rencontre. Sa défense physique sur Jamal Murray a aussi été très précieuse. Un match de patron en sous-marin pour l’arrière All-Star.
Michael Porter Jr : 2/10
Inexistant ou presque. Ce n’était clairement pas son soir. Au-delà de la maladresse, c’est son incapacité à peser en attaque, que ce soit en dribblant ou en postant, qui a posé problème. Denver avait besoin d’une troisième option. Il n’a pas répondu présent. On notera que cette contre-performance est survenue quelques heures après qu'il a confié que son meilleur souvenir de la bulle NBA en 2020 était d'avoir sifflé des pina coladas dans la piscine de l'hôtel tous les jours.
Duncan Robinson : 6/10
10 points à 4/4 au tir pour commencer le quatrième quart-temps et remettre Miami sur la bonne voie. Ce n’est pas l’œuvre de Jimmy Butler, mais celle de Duncan Robinson, qui a passé la majorité de la saison en dehors de la rotation. L’arrière n’a brillé que pendant quelques minutes, mais elles se sont révélées cruciales pour son équipe.
Gabe Vincent : 8/10
Déjà solide lors du premier match, il est passé à la vitesse supérieure avec le reste du collectif. Les statistiques parlent pour lui : meilleur marqueur de Miami (23 points), meilleur +/- (+22) et une très belle adresse extérieure (4/6). Le ressenti visuel aussi, dans la mesure où il n’a rien forcé et laissé le jeu venir à lui, calmant même des Nuggets qui commençaient à trop bien s’en sortir en l’absence de leur star dans le deuxième quart-temps.
Jamal Murray : 4/10
18 points, 10 passes pour un seul ballon perdu, 4 rebonds, le tout à 7/15 aux tirs… le bilan comptable est décent. Malgré tout, l’impression que Jamal Murray n’a pas été en mesure d’assumer le rôle qu’il assure depuis le début des playoffs NBA lors de cette rencontre. En difficulté face à la défense floridienne, le meneur s’est fait plus discret et a laissé les responsabilités entre les mains de son franchise player (27,8% de Usage Rate dans le Game 1, contre 19,8% dans le Game 2). La note aurait été deux fois supérieure s’il avait mis son trois points à la fin du temps règlementaire pour égaliser.
Nikola Jokic : 7/10
Ses 41 points racontent seulement une partie de l’histoire. Nikola Jokic a été très bon dans l’ensemble. Mais quand il score fort, c’est rarement bon signe au final. 4 matches à 35 points ou plus sur ces playoffs, 3 défaites. Ses 4 passes décisives, 8 de moins que lors du Game 1, montre à quel point la défense du Heat a été efficace. Il a été poussé à prendre 28 tirs, plus du double en comparaison du premier match. Il a été plus prolifique au scoring mais il n’a paradoxalement pas eu le même rendement.
CQFR : Miami choque Denver malgré un Jokic titanesque
Christian Braun : 6/10
Il est en position de décrocher un titre dès sa première saison en NBA, un an après avoir été sacré en NCAA. Qu’est-ce que ça dit sur le bonhomme ? Que c’est un putain de winner. Et il sait justement faire toutes les petites tâches qui font gagner. Son énergie a été l’un des facteurs du très bon passage des Nuggets en début de deuxième quart-temps, avec plusieurs interceptions mais aussi des paniers (3 en autant de tentatives) et des passes décisives (3). Un facteur X sous-estimé, même si Denver n’a pas gagné.
Erik Spoelstra : 10/10
Ce n’est pas la première fois qu’on le répète mais on va le crier encore un peu plus fort pour les gens assis au fond de la salle : Erik Spoelstra est le MEILLEUR coach en NBA. Pas l’un des meilleurs hein, juste, LE meilleur dans ce business. Tous ses ajustements ont payé : la zone, la manière d’empêcher Nikola Jokic de recevoir la balle dans ses zones préférentielles, le retour de Kevin Love dans le cinq majeur, etc.
Le coup de génie, c’est d’avoir remis une zone dans le quatrième quart-temps après avoir laissé le « Joker » punir l’individuelle dans le troisième. Parce qu’entre-temps, tous les autres joueurs de Denver sont sortis de leur rythme. Ils n’ont pas su relancer la machine avant la toute fin de match, ce qui leur a permis de recoller sur le fil. Mais trop tard. Bref, une masterclasse. Une de plus.
Cody Zeller : Moche/10
Un type dans le public a hurlé comme une vache (expression non validée) que Cody Zeller était super moche. On ne sait pas quoi faire de cette info mais on tenait à vous la partager.