Denver a commencé les premières Finales NBA en beauté, ce vendredi, en dominant Miami (104-93). Portés par un Nikola Jokic des grands soirs et une grande performance collective, les Nuggets ont fait preuve d’une grande maîtrise, à l’inverse du Heat. Voici les 5 chiffres clés de la rencontre.
CQFR : Jokic domine, Denver prend le premier avantage sur Miami
2 lancers francs pour Miami
Haywood Highsmith a tiré 2 lancers francs lors de ce premier match et en a converti autant. Mais il s’agit des seuls lancers de son équipe sur les 48 minutes de jeu, un nouveau record en NBA. Dans toute l’Histoire, aucune équipe n’était encore allée aussi peu sur la ligne en playoffs. Les Nuggets n’ont jamais concédé si peu de lancers sur une rencontre de playoffs ou de saison régulière depuis la création de la franchise en 1967.
Ce chiffre, Miami le doit en grande partie à son manque d’agressivité. Les hommes d’Erik Spoelstra ont très peu attaqué le cercle et n’ont pas provoqué suffisamment de fautes. « Le fait que je n’ai aucun lancer franc, c’est complètement de ma faute », a notamment reconnu Jimmy Butler, généralement excellent dans ce domaine, en conférence de presse.
93,3 points pour 100 possessions sur demi-terrain
Le Heat n’a inscrit que 93,3 points pour 100 possessions sur demi-terrain lors de ce premier match, une très mauvaise marque. À titre de comparaison, l’équipe en marque 99,9 de moyenne depuis le début des playoffs. Son adversaire du soir — pourtant en dessous de leurs standards — l’a largement dominée dans ce domaine (102,4 points).
Cette statistique symbolise la défaillance offensive de Miami, à un stade de la compétition où le jeu placé constitue la vaste majorité des actions (86,5 % dans ce match). Elle illustre également la belle efficacité défensive de Denver, qui l’a poussé en dehors de sa zone de confort et qui s’est montré particulièrement dissuasif.
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21 % au panier, 40 % à mi-distance pour le Heat
Bam Adebayo et ses coéquipiers, bloqués par la muraille de la franchise du Colorado, ont rarement eu accès au cercle. Ils ont encore moins tiré près du panier que d’habitude, alors qu’ils sont déjà l’un des collectifs qui attaquent le moins cette zone. Le Heat a donc dû tenter 40 % de ses paniers à mi-distance, où il a cruellement manqué de réussite (12/38, 31,6 %).
Au contraire, les visiteurs n’ont pris que 21 % de leurs tirs au cercle, où ils ont connu un plus grand succès (14/19, 73,7 %). Leur remontée coïncide par ailleurs à la multiplication des tirs dans la raquette, notamment ceux d’Adebayo et de Haywood Highsmith. Ce dernier a d’ailleurs décroché la seule faute sur tir de son équipe à l’intérieur.
0/9 à trois points pour Max Strus
À montrer dans toutes les écoles de maçonnerie. Max Strus a passé 21 minutes sur le terrain, pour manquer 10 tirs, dont 9 à l’extérieur. Si le mot « cacamiteux » existait, il conviendrait parfaitement à la prestation de l’arrière.
Il est le meilleur exemple d’un échec qui incombe à l’ensemble d’un collectif, à l’exception peut-être de Gabe Vincent (5/10 à trois points), Kyle Lowry (3/6) et Highsmith (2/4). Collectivement, le Heat n’a rentré que 13 de ses 39 tirs derrière la ligne (33,3 %). Les opportunités étaient pourtant bien présentes pour mieux faire, mais les champions de l’Est ont eu une panne. Ça arrive à tout le monde, enfin il paraît, mais ça n’empêche pas de se sentir mal après coup.
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3 visages pour Nikola Jokic à Denver
Auteur d’un nouveau triple-double avec 27 points, 10 rebonds et 14 passes, Nikola Jokic a encore été irréprochable offensivement. Il a laissé le jeu venir à lui avec un naturel déconcertant, et a pris ses responsabilités le moment venu. « Il n’essaie jamais d’imposer sa volonté ou de forcer quoi que ce soit », a assuré Michael Malone, son coach, après la rencontre.
Lorsque son équipe avait besoin d’organisation, il a organisé, envoyant 10 passes décisives en première mi-temps. Quand elle a eu besoin d’une plus forte présence intérieure, il s’est élevé, attrapant 6 rebonds dans le troisième quart-temps. Pour répondre au run 11-0 de Miami au début du quatrième quart-temps, le pivot a disséqué la défense en zone qui lui était opposée pour maintenir l’écart, inscrivant 12 points sur les 12 dernières minutes du match.
Trois périodes, trois Jokic. C’est le principe de « Joker » : une carte complètement abusée, qui peut faire absolument tout ce dont on a besoin. Et s’il est d’usage de la retirer pour la plupart des jeux de cartes, par souci d’égalité, on laisse faire sur un terrain de basket. Ça y ressemblerait presque, mais ce n’est pas de la triche.
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