4. Finales NBA 2001
Los Angeles Lakers - Philadelphia Sixers 4-1
David contre Goliath. Allen Iverson, icône revenu en grâce, son grand cœur et sa valeureuse équipe des Philadelphia Sixers contre des Los Angeles Lakers impitoyables. Presque invincibles. Malgré le choc à sens-unique qui s’annonçait, ce choc était très attendu. Il y avait une vraie hype autour de la série, notamment en raison du match dans le match entre « The Answer » et Kobe Bryant. Originaire de Philly mais portant la tunique de l’ennemi, le « Black Mamba » a été copieusement hué dans sa ville. La preuve que l’on n’est pas toujours prophète en son pays.
Comme Kobe, Iverson était perçu comme l’un des héritiers de Michael Jordan. Mais avec son propre style. Ses propres codes, pas toujours du goût de la ligue et des dirigeants, David Stern en tête. Une attitude trop « gangsta » aux yeux d’une NBA qui se voulait de plus en plus aseptisée. Un an avant, les Sixers songeaient à le transférer, fatigués par les frasques de leur superstar. Cette saison 2000-2001 a été la rédemption pour « A.I. »
Enfin un peu plus réceptif au message de Larry Brown, il a mené sa franchise à la première place à l’Est en étant élu MVP de la saison (mais aussi MVP du All-Star Game). Entouré de joueurs de devoir, puis de Dikembe Mutombo en deuxième partie de saison, Allen Iverson s’est montré héroïque en multipliant les performances extraordinaires – dont plusieurs matches à 50 points – pour sortir les Raptors de Vince Carter puis les Bucks de Ray Allen en sept manches en demi-finales et en finales de Conférence.
Même sur les rotules, il a réussi l’exploit de faire tomber les Lakers lors du Game 1 des finales NBA en claquant 48 points avant de l’emporter en prolongation. Un match légendaire, avec une action iconique après avoir inscrit un panier décisif sur la tronche de Tyronn Lue. La seule défaite des Lakers sur toute cette campagne de playoffs.
Parce qu’au final, les Angelenos étaient juste beaucoup trop forts. Shaquille O’Neal était beaucoup trop fort. Au sommet de son art et de sa domination, avec absolument personne pour l’arrêter en NBA. Les mauves et ors ont gagné les quatre matches suivants pour décrocher un deuxième titre de suite. Mais Allen Iverson a gagné les cœurs d’une grande partie de la planète basket cette année-là.