6. Finales NBA 2004
Detroit Pistons - Los Angeles Lakers : 4-1
L’exception qui confirme la règle. Aucune équipe ne gagne un titre NBA sans pouvoir compter sur l’un des cinq ou six meilleurs joueurs de la ligue. Sans une vraie superstar d’élite. Aucune, sauf les Detroit Pistons en 2004. Les finales s’annonçaient déséquilibrée, avec une équipe rugueuse et ultra défensive d’un côté contre une autre beaucoup plus flashy composée de quatre futurs Hall Of Famers. Les cols bleus du Michigan contre les paillettes des Los Angeles Lakers de Shaquille O’Neal, Kobe Bryant, Karl Malone et Gary Payton.
Sauf qu’additionner les talents suffit rarement. Surtout quand l’ensemble manque d’alchimie. Les blessures et les querelles internes, avec une entente de moins en moins cordiale entre Shaq et Kobe, ont plombé les Californiens, qui ont tout de même réussi à sortir de l’Ouest en éliminant notamment les Spurs après avoir été menés 0-2.
Les Pistons étaient beaucoup plus rigoureux et soudés. Un groupe construit d’une main de maître par Joe Dumars, qui a fait venir coup sur coup Ben Wallace, Richard Hamilton puis Chauncey Billups. Le premier était un porteur d’eau, le second a été échangé en sacrifiant la star Jerry Stackhouse et le troisième n’avait pas la cote en NBA. Il a ensuite drafté Tayshaun Prince avant de faire venir la dernière pièce manquante, Rasheed Wallace, en février 2004. Les joueurs ont tous rapidement « cliqué » pour former une escouade de guerriers.
Sans top player pour mettre des points, le groupe de Larry Brown s’est concentré sur la défense. En limitant fréquemment ses adversaires sous les 80 points, parfois même sous les 70… Les Lakers ont passé une seule fois la barre des 90 pions sur ces finales 2004. Et encore, il a fallu une prolongation et 33 points de Bryant. C’est le seul match gagné par les Angelenos sur cette série.