Rondae Hollis-Jefferson sous le maillot de la Jordanie, ça fait tout drôle. Bienvenue dans l’univers FIBA, où chaque nation peut débarquer avec son « joker », son « Avenger », à savoir un joueur naturalisé qui se retrouve soudainement titulaire du passeport d’un pays dont il ne connaît pas la langue et où il n’a parfois jamais mis les pieds. Et ça, ça commence à sérieusement gonfler Pep Claros Canals, l’entraîneur de l’Angola. Il s’est penché sur le sujet après le match perdu par son équipe contre la République Dominicaine.
« On pourrait importer des joueurs comme le font la plupart des autres nations. Peut-être que comme ça on marquera plus de paniers à trois-points. Mais je ne trouve pas ça correct et la FIBA doit arrêter ça le plus vite possible. Sinon, dans quelques années, il n’y aura plus aucun joueurs locaux. Chaque pays doit développer ses propres joueurs. Il y a des équipes qui ont des joueurs qui ne parlent même pas la langue du pays. Il y a des équipes avec six ou sept joueurs qui sont nés en dehors du pays. »
En effet, la République Dominicaine joue par exemple avec six joueurs nés ailleurs, dont Karl-Anthony Towns, la star des Minnesota Timberwolves. Mais l’exemple est, pour le coup, mal choisi. Certaines nations ont une diaspora très étendue dans le monde. Certains joueurs décident de représenter leur pays d’origine et c’est quand même beaucoup plus valable. Surtout que la FIBA ne compte pas comme « naturalisés » ceux qui ont reçu leur passeport avant leurs 16 ans.
Ce qui est beaucoup plus troublant, c’est par exemple un Omari Spellman avec le Liban, Kyle Anderson avec la Chine ou… Joel Embiid avec la France. Bon, lui au moins, il ne forcera pas Vincent Collet à parler anglais.