Il y a deux constats rapides qui sautent aux yeux en observant Nikola Jokic sur le terrain. Le premier, c’est que c’est un génie du basket et ça, c’est irréfutable. Le second concerne son… corps. Il ne répond pas tout à fait au cliché du joueur NBA taillé dans le marbre. Il est grand, oui, il est costaud, mais il ne saute pas très haut et ses muscles ne sont pas aussi dessinés que certains de ses pairs. L’erreur serait alors de penser qu’il n’est pas très athlétiques ou manque d’une certaine condition physique. Grave erreur même. Les défenseurs des Los Angeles Lakers qui n’ont pas arrêté de lui courir après ou de subir sa puissance peuvent en témoigner.
Le pivot serbe a effectivement un physique un peu atypique dans l’univers NBA mais il est clairement dans la forme de sa vie. Il est impossible de le résumer juste à son talent et à ses facilités, comme sa lecture du jeu. C’est ce qui se voit en premier, oui. Mais derrière, c’est tout un travail. Comme pour chaque grand champion (la bague approche), il y a des heures et des heures de boulot, comme le raconte Facundo Campazzo.
« Ce qu’il fait en ce moment, c’est extrêmement dur. Il l’a déjà fait il y a trois ans, il y a deux ans. Mais se maintenir à ce niveau, c’est vraiment difficile. Je sais à quel point il bosse. Il est à la salle après chaque match. Après chaque match ! Qu’il ait joué 30 ou 38 minutes, peu importe, il va à la salle après chaque match à 21 heures, 22 heures. Il s’en fiche. Il vit à la salle. C’est le premier à arriver à l’entraînement et le dernier à partir. »
Ce n’est pas surprenant en soit mais c’est un aspect de la personnalité de Nikola Jokic qui n’a pas encore été beaucoup mis en avant. Encore une fois, au final, ce qu’il ne faut pas oublier c’est que derrière les meilleurs joueurs de ce monde se cachent surtout des monstres de travail. Il n'y a pas de hasard, pas de formule secrète mais d'abord beaucoup d'entraînement.
Nikola Jokic : un triple-double de moyenne historique en playoffs