Evan Turner prêt à exploser ?

Avec le départ d'Iguodala, l'arrière des Sixers va devoir s'affirmer et prendre une autre dimension.

Evan Turner prêt à exploser ?
  Ils sont nombreux à avoir déçu les attentes suscitées par leur statut de numéro 2 de Draft dans un passé récent: Stromile Swift (2000), Jay Williams (2002), Darko Milicic (2003), Marvin Williams (2005), Michael Beasley (2008), ou encore Hasheem Thabeet (2009). N'est pas Kevin Durant qui veut... La principale mission d'Evan Turner cette saison, sera d'éviter de voir son nom ajouté à cette liste de joueurs qui ne se sont pas montrer à la hauteur de la confiance accordée par leur franchise. Sélectionné en 2010 par les Sixers avec l'étiquette d'un joueur polyvalent, intelligent et déjà prêt à satisfaire aux exigences de l'élite, l'arrière de 23 ans met du temps à donner raison à ses dirigeants. Son talent, l'ancien d'Ohio State ne l'a étalé qu'avec parcimonie depuis bientôt trois ans, dans l'ombre du All-Star Andre Iguodala, quasi impossible à déboulonner au vu de son importance des deux côtés du terrain. Mais aujourd'hui, l'emblématique "Iggy" est parti chez les Nuggets, et le roster de Philadelphie a largement été remodelé. D'équipe prometteuse emmenée par des jeunes talents à polir, les 76ers sont devenue une formation contrainte de faire mieux avec les renforts d'Andrew Bynum, Nick Young, Dorell Wright et  Jason Richardson. Et au sein de ce projet revisité, Evan Turner est attendu au tournant. Devenu titulaire en cours de saison dernière à son poste préférentiel, le 2, pendant qu'Iguodala occupait le poste 3, le natif de Chicago va vraisemblablement récupérer la place laissée vacante par "l'autre AI". Beaucoup, en Pennsylvanie, pensent que Turner est capable d'exploser et d'utiliser son regain d'influence au mieux, alignant plus régulièrement des perfs archi-complètes au scoring, à la passe et au rebond, comme il a pu le faire à plusieurs reprises en fin d'exercice dernier (26 min, 9 pts et 6 rbds de moyenne en 2012).
"La direction a réalisé de superbes coups cet été, ça en a surpris plus d'un, moi compris. Aujourd'hui, nous avons le meilleur pivot de la ligue avec Andrew, c'est assez irréel. Il va falloir qu'on installe une alchimie assez rapidement. J'ai eu des moments difficiles la saison dernière. Mais ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort", a-t-il expliqué sur Comcast Sports.
La presse locale a souvent analysé les relatives difficultés de "ET" pour s'imposer à sa trop grande ressemblance avec Iguodala dans l'approche du jeu, ce qui rendait leur association peu fructueuse. En l'absence de Lou Williams, parti à Atlanta, celui qui était surnommé "The Villain" à la fac aura également davantage la balle en main pour montrer sa créativité offensive et aller sur la ligne, un domaine où il peut largement progresser (67% de réussite). Et si Evan Turner était déjà l'un des candidats au titre de Most Improved Player... ?