"Pourquoi seraient-ils en position de force ?" coupe immédiatement l'intéressé, sans hausser le ton mais en montrant une première légère pointe d'agacement. "Il n'y a pas de position de force ou de faiblesse. C'est juste qu'ils savent très bien qu'avec beaucoup de temps de jeu, je peux faire des belles statistiques et donc avoir un gros contrat à la clé et c'est pour ça qu'ils peuvent me signer dès maintenant."[superquote pos="d"]Le Magic aurait pu faire des économies en signant Fournier dès cet automne. [/superquote]Le Magic et les représentants d'Evan Fournier avait jusqu'au 2 novembre, 23h59, pour trouver un accord autour d'une prolongation de contrat. No deal. A l'instar de son coéquipier Tobias Harris - signé pour 64 millions sur quatre ans en juillet dernier - le Français a donc une opportunité de tester le marché en tant qu'agent libre protégé cet été. Sa franchise peut s'aligner sur toutes les offres et, selon le Orlando Sentinel, elle souhaite faire de son arrière polyvalent l'un des piliers de l'équipe pour les prochaines saisons. Ce n'est donc que partie remise.
"Si ça ne se fait pas maintenant, ça se fera l'été prochain", ajoutait Fournier.Le Salary Cap, estimé autour des 70 millions pour l'exercice 2015-2016 (la valeur exacte est calculée en fin de saison), va connaître une hausse significative suite à l'entrée en vigueur de l'énorme contrat télévision signée par la ligue et ses partenaires. Il devrait dépasser les 90 millions de dollars pour la saison 2016-2017. Un bond dont profiteront tous les joueurs sur le marché cet été, susceptibles de signer des contrats plus onéreux que leur acolytes embauchés les intersaisons précédentes.
"Me signer dès cet automne était une façon de faire des économies."
He believes he can touch the sky
Un gros contrat à la clé. Evan Fournier sait ce qu'il vaut. Il sait ce à quoi il aspire. Une confiance en soi que le natif de Saint-Maurice (Val-De-Marne) a bâti en s'imposant comme l'un des meilleurs joueurs de sa génération dès les catégories jeunes à Charenton-le-Pont ou plus tard à l'INSEP. Élu meilleur espoir de la Pro B après une saison à Nanterre (alors en deuxième division) à seulement 17 ans, il a ensuite atterri à Poitiers pour y découvrir la Pro A."Il a toujours eu une grande confiance en lui. Il l'avait déjà quand il est arrivé chez nous", nous assure Ruddy Nelhomme, entraîneur adjoint de l'équipe de France et coach du PB 86 à l'époque. "Je pense que tout son cursus en jeunes a formaté un peu son mental. C'est quelqu'un qui a rapidement eu des responsabilités. Il les a assumées. Il s'est nourri de cette confiance."[caption id="attachment_59597" align="alignleft" width="318"] Ruddy Nelhomme a côtoyé Evan Fournier lors de ses débuts en Pro A à Poitiers.[/caption] Evan Fournier a toujours eu des responsabilités. Elles font partie intégrante de sa carrière de basketteur. Etre un joueur d'impact est le minimum syndical. C'est devenu presque normal. Il ne veut pas seulement jouer en NBA, il veut peser. Peser sur le jeu de son équipe. "Un gros contrat à la clé." Ce sont ses mots. Au-delà de l'aspect financier, il veut jouer les premiers rôles. Le fils de deux judokas rencontrés à l'INSEP avait neuf ans quand Tony Parker, lui aussi produit du centre fédéral, faisait ses débuts sous les couleurs des San Antonio Spurs. Il a quelque part grandi sous l'influence du quadruple champion NBA. Avant Parker, les Français rêvaient d'intégrer la grande ligue. Aujourd'hui, ce n'est plus un rêve, c'est un objectif.
"Si j'ai ouvert la voix, Tony a construit une autoroute", déclarait Tariq Abdul-Wahad, le premier français à avoir rejoint la NBA, il y a quelques années.Comme Parker, Boris Diaw ou Nicolas Batum, les jeunes tricolores, Rudy Gobert et Evan Fournier en tête, veulent s'imposer comme des joueurs majeurs dans leur franchise. Ils ne viennent pas pour faire de la figuration. L'arrière du Magic a justement tous les atouts pour se mettre en valeur au sein du nouveau système mis en place à Orlando.
New coach, new Magic System
Flashback. Dimanche 20 septembre, Stade Pierre Mauroy de Villeneuve-d'Ascq. Attaques du cercle balle en main, coupes franches dans le dos de la défense et tirs lointains. Evan Fournier a pioché dans son répertoire offensif lors du dernier match de l'Eurobasket contre la Serbie. Il a terminé meilleur marqueur des Bleus avec 15 points malgré une blessure à la cheville contractée dès le début de la partie. Il a alors fait abstraction de la douleur pour aider l'équipe de France à décrocher une deuxième médaille de Bronze consécutive après la breloque du même métal remportée un an plus tôt à la Coupe du Monde en Espagne. Du coeur et de la dureté. Deux traits de caractère essentiels pour quiconque espère jouer sous les ordres de Scott Skiles. [caption id="attachment_3284" align="alignright" width="250"] Evan Fournier découvre un cinquième entraîneur en quatre saisons NBA.[/caption] Le nouveau coach du Magic a joué dix ans en NBA avant de s'envoler pour l'Europe. Il n'était pas un All-Star. Même pas vraiment une star mais un meneur solide qui a un jour distribué 30 caviars au cours de la même rencontre. Un record jamais battu depuis. Il a toujours joué dur et il demande à ses hommes d'en faire de même à chaque fois qu'ils foulent le parquet."Nous n'avons rien à voir en tant que joueur", assure Fournier, amené à faire une comparaison entre son jeu et celui de son coach. "Mais on peut tous s'inspirer de son côté dur à cuire. Il était là pour gagner, c'est un vrai compétiteur."Evan Fournier a été drafté en vingtième position par les Denver Nuggets en 2012. Il a joué une année pour George Karl avant que ce dernier soit licencié et remplacé par Brian Shaw. Un an plus tard, à l'issue de sa saison sophomore, il a été transféré au Magic en l'échange notamment d'Arron Afflalo. Le jeune français était encore alors un joueur en construction même s'il cumulait 8,4 points et 2,7 rebonds en un peu moins de 20 minutes de jeu lors de sa dernière saison avec Denver. Il a gagné une place de titulaire lors de ses premiers mois avec Orlando sous les ordres de Jacque Vaughn. Il s'est alors mis en valeur, s'imposant comme l'un des meilleurs joueurs de son équipe avant qu'une blessure - ajoutée au retour de Victor Oladipo - le pousse sur le banc. Avec Scott Skiles, il découvre donc un quatrième coach (et même un cinquième en prenant en compte les 30 matches de James Borrego à la tête du Magic suite au licenciement de Vaughn la saison dernière) en quatre ans. [superquote pos="g"]"Nous n'avons pas de gars capable de marquer 30 ou 40 points alors on doit défendre dur." Nikola Vucevic[/superquote]Qui dit nouveau coach, dit nouveau système. Le Magic est une franchise prometteuse et ambitieuse construite autour des jeunes joueurs que sont Nikola Vucevic, Victor Oladipo, Tobias Harris, Elfrid Payton, Aaron Gordon et bien sûr Evan Fournier. Malgré ce réservoir de talents, l'équipe semblait manquer d'une identité forte. Scott Skiles a donc insisté sur la défense dès sa nomination à Orlando.
"Il veut vraiment que l'on défende dur et c'est important pour nous car nous n'avons pas un joueur comme Kevin Durant capable de marquer 30 ou 40 points par match", résumé Nikola Vucevic, contacté par BasketSession. "La pré-saison était clairement porté sur la défense", confirme Evan Fournier. "C'est un coach qui est très dur à l'entraînement. On fait toujours les mêmes exercices. Il est vraiment très exigeant mais je pense que c'est ce qu'il nous faut donc c'est parfait."En NBA, être performant en défense sur les ailes est presque une assurance d'obtenir une dizaine de minutes de temps de jeu - au minimum - au sein de n'importe quelle franchise ou presque. Evan Fournier n'est pas un stoppeur à proprement parler mais il tient son vis-à-vis et s'efforce de ne pas laisser trop de paniers faciles. Il se donne sur l'homme.
"Il a tendance à oublier un ou deux trucs dans la défense collective. C'est plus une question de concentration qu'autre chose", remarque Nelhomme.
Mo mouvement, Mo Money
Après quatre matches, le Magic affiche un rating défensif de 96,2 - dixième marque de la ligue - alors que la franchise encaissait 105,2 points sur 100 possessions la saison dernière (sixième plus mauvaise équipe de la NBA). L'échantillon est trop petit pour être analysé en long et en large mais la touche Scott Skiles commence déjà à faire effet en défense. [superquote pos="d"]"On doit plus jouer en équipe. On manquait de repères l'an dernier." Evan Fournier[/superquote]Nous avons pourtant été plus marqués par l'évolution du Magic en attaque. Orlando pratiquait un basket un peu trop stéréotypé l'an passé avec beaucoup d'actions individuelles et (trop) peu de séquences collectives."Il faut que l'on joue vraiment plus comme une équipe si l'on veut passer un cap. C'était un peu le problème l'année dernière, on manquait de repères. C'était à toi, à moi. On n'était pas sur la même longueur d'ondes sur 82 matches, c'était que par séquences et quand ce n'est que par séquences, c'est forcément plus compliqué", note le Français.Scott Skiles a une vision plus moderne, plus "européenne" du basket que ses prédécesseurs. L'ancien coach des Suns, des Bulls et des Bucks (ou même du PAOK en Grèce) prône le mouvement en attaque. Il a éliminé les trop-plein de dribbles, remplacés par des passes, des coupes, des écrans à l'opposé.
"Il n'aime pas quand la balle ne bouge pas", témoigne Vucevic. "Il veut beaucoup de mouvement. C'est beaucoup plus fluide, il y a beaucoup plus de passes, le ballon circule plus. Il n'y a pas trop de un-contre-un. Je pense que c'est un système qui va nous permettre de beaucoup mieux jouer que l'année dernière."Si les joueurs du Magic sont un peu retombés dans leurs travers contre les Bulls (défaite 87-92) en évoluant de façon plus statique, ils assimilent peu à peu les principes de leur nouveau coach et se sont distingués par leurs coupes incessantes qui ont posé des difficultés aux défenses des Washington Wizards, du Thunder d'Oklahoma City et des New Orleans Pelicans. Trois équipes candidates aux playoffs. Le basket tout en mouvement porte déjà ses fruits. Surtout, cette philosophie de jeu devrait permettre à Evan Fournier de briller cette saison. [caption id="attachment_298918" align="alignleft" width="318"] Evan Fournier était le deuxième joueur le plus adroit à trois-points du Magic l'an dernier.[/caption] Lorsqu'il a pris la franchise floridienne en main, Scott Skiles a analysé à la loupe les rencontres du Magic. Il a constaté l'apport indéniable du Français, dont l'adresse extérieure offre bien plus d'espaces à ses coéquipiers.
"C'est un bon shooteur. C'est quelque chose dont on a besoin. Quelqu'un qui peut nous donner de l'espace sur le terrain. Surtout pour moi qui travaille beaucoup à l'intérieur. C'est bien d'avoir quelqu'un qui peut bien tirer à l'extérieur, ça aide, ça écarte le jeu. S'il y a des prises à deux, il est capable de mettre le trois-points si je ressors la balle", raconte Nikola Vucevic.Evan Fournier était le deuxième joueur le plus adroit derrière à ligne à trois-points de son équipe la saison dernière (37,8%, derrière Channing Frye, 39,3%). Orlando manque de shooteurs extérieurs et les défenses adverses sont susceptibles de blinder leur raquette en isolant le pauvre Nikola Vucevic quand Elfrid Payton, Victor Oladipo et Aaron Gordon sont ensembles sur le parquet. L'adresse de Fournier est respectée et sa capacité à rentrer des tirs lointains est un atout au sein du système de Skiles. Il tente d'ailleurs de plus en plus sa chance derrière l'arc (6 tentatives par rencontre cette saison, 33,3% de réussite).
La vraie force d'Evan Fournier ? Son QI !
Mais le shoot n'est pas l'essence même de son jeu. Fournier est un provocateur balle en main. Il affiche une facilité déconcertante lorsqu'il s'agit de dépasser son adversaire direct en dribbles avant de se frayer un chemin jusqu'au panier. Il excelle lorsqu'il se poste derrière la ligne à trois-points et réceptionne la balle avec un espace suffisant pour shooter. Plutôt que d'arroser à chaque fois, il lit parfaitement la réaction de son vis-à-vis, feinte le tir et profite ensuite que ce dernier ne soit plus sur ses appuis pour le dépasser en dribbles et foncer vers le cercle afin de marquer près du panier, de provoquer une faute ou d'attirer simplement l'attention de la défense pur ressortir la balle à l'opposé. https://www.youtube.com/watch?v=yLWTNrB1axI https://www.youtube.com/watch?v=t-b7qWrNhss"C'est un finisseur très malin", admet son coach.[superquote pos="d"]"Je pensais qu'Evan était un spot-up shooteur. Son QI basket m'a impressionné." [/superquote]Le pick&roll et ses dérivés sont les systèmes les plus exploités en NBA. Les porteurs de balle sont rois. L'aisance balle en main et la capacité à aller jusqu'au cercle, autant pour marquer que pour créer du jeu, sont des caractéristiques recherchés. A Orlando, Fournier est la deuxième ou troisième option offensive sur les pick&roll. La présence de Payton et d'Oladipo l'oblige à évoluer principalement sans le ballon mais aligner dans son cinq trois joueurs capables de créer des opportunités de marquer balle en main est un luxe. Les trois-points, les layups et les lancers-francs sont perçus par les adeptes des statistiques analytiques comme les trois tirs qui ont le plus de valeur au basket. Fournier est donc un solide shooteur extérieur - suffisamment adroit pour que la défense ne lui laisse pas trop d'espace - il est un attaquant agressif balle en main lorsqu'il s'agit de marquer près du panier et il a une tendance naturelle à se rendre sur la ligne de réparation.
"Je ne connaissais pas trop Evan avant qu'il arrive", se remémore Vucevic. "Je pensais que c'était un spot-up shooteur mais c'est son QI basket qui m'a impressionné. Ce n'est pas un gars super athlétique qui dunk sur tout le monde comme il y en a en NBA mais c'est un joueur intelligent. Il réfléchit, il sait comment utiliser son corps, s'appuyer sur son défenseur pour provoquer la faute. Il faut savoir faire ça. Il connaît le basket."Le joueur de 23 ans n'a pas attendu de rejoindre la NBA pour s'illustrer par son intelligence de jeu.
"Il a toujours eu ce QI basket", assure Ruddy Nelhomme.[caption id="attachment_298919" align="alignleft" width="318"] Evan Fournier est une menace permanente balle en main.[/caption] Il l'a simplement développé au fil des années et des expériences. Ses campagnes en équipe de France l'ont aussi aidé à assimiler certains principes de jeu différents. Vincent Collet a souvent insisté auprès de l'arrière sur cette lecture du jeu : savoir à quel moment attaquer, shooter ou passer.
"L'équipe de France m'aide à progresser en tant que joueur, ça reste complètement différent mais c'est vrai que d'un point de vue juste jeu, ça m'aide. Sur certaines situations notamment en pick&roll ou sur de la lecteur de jeu vu les règles sont un petit peu différentes en Europe, ça permet d'avoir une petite longueur d'avance."[superquote pos="d"]"L'équipe de France m'aide à progresser en tant que joueur."[/superquote]Le système de Scott Skiles nécessite donc de savoir quand couper au bon moment, d'analyser les réactions des défenseurs, de shooter ou de créer balle en main. Autant d'atouts maîtrisés par Evan Fournier.
"C'est un joueur complet", note son coach. "Il peut tout faire en attaque", ajoute Nikola Vucevic. "C'est facile de jouer avec lui. On s'entend bien sur le pick&roll ou sur les deux contre deux. Les défenseurs sont obligés de respecter son tir extérieur. C'est plus facile pour moi au roll (le moment où le pivot 'roule' vers le cercle) car son défenseur est obligé de le suivre. S'il va en dessous de l'écran, Evan va tirer. S'il va au dessus, moi je fais un bon écran et mon joueur est obligé d'aider après et on va donc avoir un avantage."
Cadre du Magic cette saison... et au-delà ?
[caption id="attachment_298920" align="alignleft" width="318"] Sur le terrain comme en dehors, Evan Fournier et Nikola Vucevic ne sont jamais très loin l'un de l'autre.[/caption] Faciliter le jeu des autres, joueur polyvalent... et si Evan Fournier était en passe de s'imposer comme l'un de ses fameux "glue guy" ou autres "all-around players" dont le profil est de plus en plus apprécié en NBA ? Le Français n'est pas un "3 and D" à proprement parler. Les "3 and D" tendant d'ailleurs à disparaître. Les joueurs sont de plus en plus amenés à tout faire sur un parquet. La plupart de ces stoppeurs adroits de loin cherchent d'ailleurs à faire évoluer leur jeu balle en main. Les plus talentueux d'entre eux, comme Kawhi Leonard ou Jimmy Butler - les deux ont un temps été catalogués '3 and D' - ont même atteint un autre stade de leur développement. Fournier a le drive. Il doit encore soigner son adresse mais il a profil de facilitateur de jeu assez unique dans la ligue. Ces gars-là gagnent de plus en plus d'argent. Ils sont essentiels au succès d'une équipe sans en être les stars. DeMarre Carroll a signé pour 60 millions de dollars sur quatre ans avec les Toronto Raptors. Draymond Green a été prolongé pour 82 millions sur cinq ans par les Golden State Warriors. Wesley Matthews va empocher 70 millions de dollars sur les quatre prochaines années alors qu'il se remet d'une sévère blessure au tendon d'Achille. Des sommes astronomiques. Fournier n'a pas le même profil que les joueurs cités ci-dessus mais son rôle au sein du Magic est similaire au leur dans leurs équipes respectives : rendre le jeu plus facile et faire un peu de tout, tout en le faisant de façon efficace."C'est un gars qui a beaucoup de confiance en lui. Il sait qu'il va bien jouer cette saison. Il est dans le cinq, il va avoir beaucoup de temps de jeu. Je pense qu'il peut avoir un gros rôle dans notre équipe. Cette année et dans les années qui viennent", conclut Nikola Vucevic.Evan Fournier a les arguments pour s'imposer sur le long terme à Orlando. Il n'est pas le futur franchise player du Magic et c'est la raison pour laquelle les dirigeants floridiens ne l'ont pas verrouillé dès cet automne en lui offrant un contrat au montant maximum. Mais en continuant à se mettre en valeur comme il le fait depuis le début de la saison et en s'imposant comme l'un des maillons forts de la rotation de Scott Skiles, l'enfant de Saint-Maurice devrait non seulement s'assurer un avenir en NBA mais aussi un deal très intéressant financièrement en juillet prochain. Surtout, il devrait encore gagner en responsabilités. Comme chaque saison. Un objectif individuel non dissimulé. Difficile de savoir qui du joueur ou de la franchise est vraiment en "position de force" au bout du compte. Peu importe.
"Je me concentre d'abord sur le basket. Le reste suivra", assure-t-il.Evan Fournier a son avenir entre ses mains. Et le meilleur reste à venir.