Evan Fournier n'était pas dupe. Ce n'était malheureusement pas parce qu'on l'avait vu réapparaître sur le parquet le temps d'un match, que Tom Thibodeau allait subitement le réintégrer à la rotation. Le 31 décembre, l'arrière des Bleus a au moins pu se montrer un peu et retrouver quelques sensations, le temps d'une défaite contre les Pacers (où il a fini avec 10 points, 2 passes, 2 rebonds et 3 interceptions), en attendant que l'effectif new look de New York prenne forme. Dès le match suivant, la nuit dernière contre Minnesota, c'en était déjà terminé. OG Anunoby et Precious Achiuwa ont intégré le groupe et Fournier a retrouvé le déprimant statut de DNP. Josh Hart (29 min), Quentin Grimes (18 min) et Miles McBride (7 min) se sont répartis les minutes sur les postes arrières en sortie de banc.
Dans l'entretien qu'il avait accordé à Basket USA il y a quelques jours, l'ancien joueur du Magic avait expliqué qu'il ne s'attendait plus à jouer la moindre minute cette saison avec les Knicks. C'était sans compter le trade qui a poussé son coach à refaire appel à lui, mais Evan n'était pas loin du compte.
"Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte, mais je n’ai eu aucune explication. De toute façon, je n’en ai pas besoin. Ce n’est clairement pas lié au basket. Je pense que c’est une décision qui a été prise l’année dernière, de vouloir faire jouer les jeunes, de vouloir changer de direction. Ils s’y tiennent et c’est tout".
Dans un autre extrait de l'interview, Evan Fournier avait expliqué être "prêt à jouer n'importe où". A un mois et une semaine de la deadline des trades, sa seule option est de se tenir prêt, ce qu'il fait en s'entraînant comme si de rien n'était, avec un accent sur le cardio pour être en mesure de contribuer si on fait appel à lui ou qu'un trade se matérialise d'ici au 7 février. Au-delà, il sera temps d'envisager un buy-out, avec la perspective, espérons-le, qu'une équipe avec une proposition d'un vrai rôle pour lui vienne frapper à la pote.