En progrès face au Japon malgré une adresse encore améliorable, Evan Fournier se veut très réaliste après la victoire poussive des Bleus en prolongation. Là où les fans s'attendent peut-être à voir les cadres des Bleus clamer leurs ambitions de médaille, l'ancien joueur des Knicks a dressé un constat lucide de la situation, après deux premiers matches décevants dans le contenu. Voici ce qu'il a expliqué dans des propos recueillis par BeBasket.
"Quel statut on a ? Vice-champion d’Europe, vice-champion olympique : c’était il y a 2-3 ans les gars. On joue différemment, on veut développer un jeu différent. [...] Il faut tout le temps prouver, il faut tout le temps avoir faim. Moi, je dis qu’on n’a aucun statut, on est des outsiders et on essaie de bouffer. [...]
Est-ce que ça peut déclencher un déclic? Alors je sais que c’est de l’anticipation, on ne sait pas ce qui va se passer, mais est-ce que tu penses que ça peut déclencher un déclic, cette victoire à l’arraché? Là vous allez jouer peut-être avec moins de pression quelque part sur le prochain match, parce que les quarts de finale seront peut-être bouclés.
Là, c’était les deux matchs où on était favoris. Et à partir de maintenant, pour moi, on est des outsiders. Peut-être que ça va nous faire mieux jouer, je ne sais pas. Moi j’ai l’impression que dans ce groupe, celui depuis 2019, on joue mieux comme ça. On joue mieux quand on a la dalle".
C'est peut-être effectivement en comprenant qu'il y a des équipes plus fortes (Team USA, le Canada, la Serbie, l'Espagne, l'Australie...), mieux préparées et plus sûres d'elles que les Bleus arriveront à se montrer pragmatiques et à jouer le coup de la meilleure manière possible dans la suite du tournoi. Un match pour la première place du groupe les attend vendredi soir, contre l'Allemagne, avec l'envie de les voir en découdre plus qu'honorablement avec les champions du monde en titre.