Franz Wagner (Allemagne)
Dennis « FIBA » Schröder s’est encore affirmé comme le meilleur joueur – et le plus régulier – d’une superbe équipe allemande mais Franz Wagner a retenu notre attention. Déjà auteur d’une très belle saison assez surprenante du côté d’Orlando, l’ailier de 21 ans s’est de suite imposé comme l’un des piliers de sa sélection.
Il a alterné les coups de chaud (32 points et 8 tirs primés contre la Lituanie !) avec quelques performances un peu plus discrètes mais l’ensemble reste brillant avec 15,2 points de moyenne à 53% aux tirs et 46% à trois-points. Si suivre les traces de Dirk Nowitzki paraît évidemment trop compliqué, le jeune homme dispose tout de même d’un potentiel intrigant et on a déjà hâte de le voir à l’œuvre avec le Magic pour sa deuxième année en NBA.
Giannis Antetokounmpo (Grèce)
Un choix pas très original de notre part puisque Giannis Antetokounmpo était l’une des grandes superstars annoncées de cette compétition. Il ne nous a pas déçu. Mais ce que l’on retient surtout, c’est qu’il semble avoir vraiment pris goût à cet EuroBasket 2022. Meilleur marqueur du tournoi avec 29,3 points par match (en 28 minutes), il n’a pas réussi à mener la Grèce jusqu’au bout. Ce qui lui laisse donc un sentiment d’inachevé… et probablement l’envie de revenir !
Ce ne serait pas une bonne nouvelle pour les autres armadas européennes mais ça nous ferait vraiment plaisir de le voir régulièrement enfiler le maillot ciel et blanc l’été, comme le faisaient Pau Gasol ou Tony Parker. Giannis avoue avoir « redécouvert l’amour du basket » en participant à la compète. C’est beau.
Lauri Markkanen (Finlande)
Le deuxième meilleur scoreur de l’Euro derrière Antetokounmpo. 27,9 points et 30 d’évaluation pour un Lauri Markkanen chaud comme la braise avec la Finlande, qu’il a mené jusqu’en quarts avant de tomber de peu contre le futur champion espagnol. 3 sorties à plus de 30 pions dont 43 points contre la Croatie en huitièmes.
L’intérieur va arriver en forme au camp d’entraînement du Jazz, sa nouvelle équipe. Il en sera l’un des leaders offensifs avec Collin Sexton. Préparez vous pour une saison à 20 pions et 10 rebonds du bonhomme.
Guerschon Yabusele (France)
On parle beaucoup de Terry Tarpey mais Guerschon Yabusele est aussi une belle révélation côté tricolore. Alors, oui, il ne sort pas tout à fait de nulle part : pas d’attaque envers le Mans mais le Real Madrid, ce n’est pas tout à fait pareil. L’ancien prospect NBA était déjà connu du grand public. N’empêche qu’il s’est affirmé comme un titulaire indiscutable et même une star de l’équipe.
Il représente une vraie option au poste quatre, même en cas d’arrivée de Joel Embiid chez les Bleus ! Le « Dancing Bear » (pourquoi ça sonne comme un film de cul ce surnom ?) a été le Français le plus régulier, surtout dans les moments clés, et il méritait une place dans le cinq majeur du tournoi avec ses 14,8 points de moyenne.
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Les frères Hernangomez (Espagne)
Après avoir dominé l’Europe avec les frères Gasol, voilà que l’Espagne nous sort de sa manche les frangins Hernangomez au moment où on l’a pensait en reconstruction. Willy et Juancho, MVP du tournoi et MVP de la finale, ont été les moteurs de l’équipe avec Lorenzo Marrón Brown. Respectivement 17,2 et 12,8 points de moyenne pour la fratrie Hernangomez.
Bon, faire aussi bien que les Gasol, aussi bien en FIBA qu’en NBA, semble quand même impossible, un peu comme Wagner avec l’Allemagne) mais ils comptent déjà deux médailles d’Or : une au mondial, une à l’Euro. Fort. Du coup, à quand les frères Lopez - pas Brook et Robin, ceux de Clermont-Ferrand… Wait, et si Brook et Robin venaient du 43 ? - avec la Roja ?
Simone Fontecchio (Italie)
Il va débarquer en NBA et ça va valoir le coup d’œil. Lui aussi au Jazz, avec Markkanen. Simone Fontecchio a le talent et le profil pour se faire une place dans la plus grande ligue du monde. Ses deux lancers ratés – ainsi que le potentiel game winner – contre la France en fin de match vont le hanter pendant un moment mais l’ailier de 26 ans a fait un très beau tournoi, conclu avec 19,4 points par match.
Mateusz Ponitka (Pologne)
On aurait bien voulu le voir à l’œuvre sur un parquet américain… Mateusz Ponitka est un crack qui passe trop souvent inaperçu. Mais les Slovènes ont eu vent de son talent lors d’un quart de finale mémorable au cours duquel il a compilé un triple-double historique : 26 points, 16 rebonds et 10 passes pour envoyer la Pologne en demi-finale. Une première dans l’Histoire des rouges et blancs.
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