« C’est un gros challenge, la Slovénie sera motivée. J’ai un peu l’image de la Serbie en 2005. Ça sera la même ambiance, le match sera serré, chaque détail va être important », analysait Tony Parker hier à la veille du match couperet.
Un remake de Novi Sad ?
A Novi Sad, la France avait créé l’exploit en s’imposant face à la Serbie sur ses terres dans une ambiance bouillante en match de barrage. Comme cette année, les Français avaient été peu séduisants en poule. Alternant le bon et le moins bon, la France n’a encore jamais montré son plus beau visage et pourrait (devra) profiter de ce quart pour le faire.« On a alterné les hauts et les bas. Maintenant, on va donner le meilleur. Globalement, jouer un quart de finale, c’est déjà très bien, quand on voit la Grèce cette année. C’est tellement ouvert, il n’y a pas d’équipe qui domine donc c’est le bon moment. Et le plus important, c’est ce quart de finale », explique Tony Parker.Pour s’en sortir, les joueurs de Vincent Collet devront avant tout s’adapter rapidement à l’ambiance qui régnera dans la salle. Les Slovènes auront tout le soutien d’une Stozice pleine à craquer. Comme en Lituanie, la communication sera des plus difficiles et les Bleus vont devoir faire preuve de concentration.
« C’est le match qu’on attendait. Il y aura 12 000 supporteurs motivés. A nous de faire les choses. Il va y avoir de l’intensité », confirme Mike Gélabale.
Défense toute
[caption id="attachment_121362" align="alignright" width="300"] "Dragic va scorer. Ce qui est important, c’est d’arrêter les autres." Parker[/caption] Sur le terrain, c’est en défense que la France voudra faire la différence. Lors du premier tour, les Bleus n’avaient pas réussi à se coordonner et, ce qui constitue leur force, leur avait souvent fait défaut. Face à la Slovénie, Tony Parker et la ligne extérieure vont avoir comme mission principale de contrôler Goran Dragic, joueur clé de la sélection slovène par qui tous les ballons transitent. Mais les Français ne veulent pas se limiter à lui.« Il n’y aura pas de stratégie particulière pour Dragic. On ne va pas lui laisser les couloirs ou sa main gauche. On va contrôler les pick-and-rolls aussi. Il joue très bien, il est en pleine forme et en confiance. Mais de toute façon, il va scorer. Ce qui est important, c’est d’arrêter les autres qui sont aussi de très bons joueurs », explique le meneur des Bleus.Car si Dragic constitue la principale menace, c’est au rebond offensif et sur leur jeu rapide que les Slovènes peuvent également être dangereux. Aux côtés des frères Dragic, Mirza Begic, Bostjan Nachbar mais également Jaka Blazic ne seront pas à négliger.
« Leurs contre-attaques, c’est comme celles des Américains. Ça va très vite. Le repli et le rebond seront deux choses très importantes », ajoute TP.Dans la peinture, la défense de l'équipe de France devrait moins souffrir que lors de la rencontre face à la Serbie où Nenad Krstic avait fait un vrai chantier. Les intérieurs slovènes sont beaucoup moins responsabilisés. Mais ils ne seront pas à sous-estimer puisque l’une des forces de cette Slovénie réside dans le rebond offensif.
« Il ne faut pas oublier ce que les autres peuvent faire. Dragic va mettre ses points, mais c’est une équipe qui va au rebond dès qu’un shoot est enclenché. Chaque joueur met ses points parce qu’ils sont sur tous les rebonds et se jettent sur le moindre ballon qui traîne », nous confiait Nando De Colo hier.
Zone trouble
[caption id="attachment_120969" align="alignleft" width="300"] Quel Nicolas Batum verra-t-on ce soir ?[/caption] De l’autre côté du terrain, assistera-t-on enfin à un match exemplaire de l’ensemble des joueurs ? Si Alexis Ajinça, Nicolas Batum, Boris Diaw et même Nando De Colo ont chacun sorti leur match référence durant les phases de poule, les Français ont rarement été au top au même moment. Ajinça a prouvé qu’il pouvait faire office de force de frappe à l’intérieur. En difficulté en début de compétition, Batum semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière. En-dessous de ce qu’il a montré sur les campagnes précédentes, Mike Gélabale va quant à lui devoir monter d’un cran. L'équipe de France aura besoin de quelques shoots longue distance pour éclater l’éventuelle défense de zone slovène.[superquote pos="d"]"On fait toujours de la défense de zone contre la France" Maljkovic[/superquote]« On fait toujours de la défense de zone contre la France », avait lâché Bozidar Maljkovic avec un demi-sourire aux lèvres.Qu’en sera-t-il de la forme de Tony Parker, leader offensif de l’équipe, jusqu’ici plutôt discret ?
« Je pense que je n’ai pas été agressif, j’étais trop passif sur le dernier match. J’étais trop patient et je n’ai pas joué comme avec les Spurs », regrette Parker.A lui de prouver qu’il est le meilleur meneur d’Europe pour gagner le respect qui lui est dû. Le duel Tony Parker – Goran Dragic devrait être en tout cas être passionnant à suivre
« On a vu le meilleur et le pire de la France durant le tournoi. Mercredi, on s’attend à ce qu’ils donnent tout. On va venir avec de l’énergie et les pousser à bout. On sait que certains joueurs peuvent prendre le match à leur compte », déclarait Bostjan Nachbar.Personne ne sait vraiment à quoi s’attendre ce soir. La seule chose certaine, c’est que les deux équipes n’auront pas le droit à l’erreur et que l’équipe la plus combative aura le plus de chances de se glisser en demi-finale de l’Euro. Rendez-vous ce soir à 21h. Récaps de matches, perfs, réactions, équipe de France, retrouvez toutes les infos concernant l’Eurobasket 2013 en cliquant ici.