« L’argent est secondaire dans la stratégie de construction de l’équipe », explique-t-il. « Une fois que vous êtes au-dessus du tax apron (un seuil équivalent au seuil de la taxe plus 4 millions de dollars), il y a des limitations dans les mouvements de joueurs qui je pense ont un grand impact sur la façon de construire une équipe. »En gros, l’intersaison qu’a fait les Nets (récupérer l’énorme contrat de Joe Johnson, er signer Gerald Wallace à 40 millions) est très risquée : s’ils récupèrent Dwight Howard, aucun problème, ils auront un roster ultra-compétitif pour plusieurs annés et Mikhail Prokhorov se fiche de payer la taxe ; s’il atterrit à L.A. ou ailleurs, les Nets se retrouveront quasi-bloqués pendant plusieurs années à cause de ces limitations réglementaires (les possibilités de remanier l’effectif seront moins nombreuses), avec un 5 certes intéressant, mais pas capable de remporter le titre. Mark Cuban n’a pas voulu prendre ce risque, surtout avec des joueurs âgés. En effet, avec le nouveau CBA, à partir de l’été prochain, les équipes au-dessus du « tax apron » (donc 70,307 millions + 4 millions) ne pourront plus recevoir de joueur dans le cadre d’un sign-and-trade. Ainsi, si cette règle avait existé cette année, les Lakers n’auraient pas pu faire venir Steve Nash. Et les Lakers et les Nets ne pourront pas faire venir un Dwight Howard (s’il n’a pas été échangé) dans le cadre d’un sign-and-trade s’il est disponible, de même que ces équipes ne pourront pas le signer, puisque, comme par définition toutes les équipes dans ce cas de figure, elles n’auront pas la masse salariale pour faire venir un free agent sans sign-and-trade. En revanche, Dallas sera l’un des seuls big market à pouvoir faire venir un Dwight Howard s’il est encore disponible, un Chris Paul s’il ne se plaît plus à LA, ou un autre free agent d’impact. A noter également que, toujours dans le même ordre d’idée, les équipes dépassant le « lury tax apron » n’auront pas accès à la midlevel exception de 5 millions de dollars et devront se contenter de la taxpayer exception de 3 millions, ce qui les gênera considérablement pour faire venir un vétéran de qualité. La stratégie de Mark Cuban n’est pas non plus sans risque puisqu’en étant disposé à ne dépenser beaucoup et à long terme que pour un gros poisson cet été, il s’est exposé au risque de ne pas l’avoir. Et s’il s’est rattrapé en construisant intelligemment une bonne petite équipe, celle-ci ne devrait clairement pas prétendre au titre. De même pas sûr que Dwight Howard soit disponible l’été prochain ou que les Mavs réussissent à attirer Chris Paul. Mais au moins, Dallas n’est pas coincé avec son roster comme peuvent l’être les autres gros marchés. Les Mavericks se montreront patients et intelligents en attendant de pouvoir récupérer un grand joueur. Et là, Mark Cuban ne sera plus frileux et sera prêt à dépenser à nouveau :
« Je m’attends à aller dans la luxury tax dans le futur », explique-t-il ainsi, mais sans dévoiler dans quel scénario : « Je ne vais pas abattre mes cartes publiquement. »