Depuis que Pat Riley est à la tête du Miami Heat, la franchise est l'une des plus respectées de toute la NBA. Les succès sportifs ont été accompagnés par une vraie régularité et ce que beaucoup définissent comme la Heat Culture. Ce concept traduit le professionnalisme, l'éthique de travail et l'exigence parfois extrême des dirigeants, en particulier Riley et son padawan Erik Spoelstra.
En réussissant à faire adhérer des joueurs avec des profils et des mentalités particulières, Miami a souvent réussi de très bons coups. Cette saison, malgré les pépins physiques du trio Jimmy Butler-Bam Adebayo-Kyle Lowry, les Floridiens sont restés compétitifs et occupent encore à ce jour la première place de la Conférence Est.
Petit bémol : les temps sont durs pour le Heat et des tensions assez vives sont apparues, notamment entre Jimmy Butler, Erik Spoelstra et l'inoxydable assistant/joueur Udonis Haslem. Il y a quelques jours, Butler et Haslem se sont pris le bec en plein match, Spoelstra finissant par jeter sa tablette de coach en direction de son All-Star. Rien de gravissime, tant on a vu pire dans des groupes où figurent de tels compétiteurs. Néanmoins, en NBA, on s'interroge un peu sur la durée de vie de ce projet à South Beach.
Dans leur émission de cette semaine, les journalistes de The Athletic Sam Amick, Anthony Slater et Tim Cato se sont posés la question qui fâche.
Sam Amick : "Qu'est-ce que l'on sait de cette Heat Culture ? Je ne vais pas les nommer, mais certains joueurs nous ont expliqué à quel point leur première année à Miami était la meilleure de leur vie, notamment pour grandir en tant que joueur, mais..."
Anthony Slater : "En gros, ils ont dit qu'un joueur ne devrait passer qu'une seule saison à Miami. Quand tu y joues, tu es dans une forme physique exceptionnelle, tu prends de très bonnes habitudes de travail et de belles leçons de professionnalisme. Par contre, au bout de la deuxième année, tu veux partir".
Tim Cato : "Je pense que l'on en fait tout un truc qui n'est pas totalement fidèle à la réalité".
Sam Amick : "Il y a une raison pour laquelle Jimmy Butler et Tom Thibodeau se sont bien entendus. Et que dit-on de Thibs à chaque fois ? Qu'au bout de deux ou trois ans, ça devient difficile. Que dit-on du Heat ? Qu'au bout de deux ou trois ans, ça devient difficile. Que dit-on de Jimmy ? Qu'au bout de deux ou trois ans, ça devient difficile.
Il y a une pression énorme actuellement dans le vestiaire du Heat et c'était assez facile à prédire".
Malgré ces tensions, Miami a évidemment pour ambition de retrouver les Finales NBA après sa défaite dans la bulle de Disneyworld contre les Lakers en 2020.
Jimmy Butler, Udonis Haslem et Erik Spoelstra, c'était très chaud à Miami !