Au moins, la France termine sa triste Coupe du monde par un moment heureux. Les Bleus sont péniblement venus à bout de la Côte d’Ivoire (87-77) ce samedi, en match de classement. Longtemps freinés par leur manque de motivation, ils ont bien négocié les dernières minutes pour s’emparer de la victoire.
Le faible investissement des joueurs de Vincent Collet s’est immédiatement fait sentir. Les quatre premières minutes ont été les plus poussives, avec seulement cinq points marqués, permettant ainsi aux Éléphants de prendre une légère avance (5-10). Dans un élan éphémère, les Français ont toutefois accéléré pour inscrire 20 points lors des six minutes suivantes (25-21).
L’énergie et la concentration fluctuante, les favoris déchus ont alterné entre des phases de creux et de mieux. Les efforts d’Isaïa Cordinier, auteur de 9 points à 3/5 aux tirs en première mi-temps, ont été la seule constante lors de la première moitié du match. Son rebond offensif, suivi d’un beau trois points dans le corner pour passer en tête à 10 secondes de la pause (40-39), a offert une courte respiration aux siens. Mais leur souffle a aussitôt été coupé par Solo Diabate, revenant sur le terrain pour le traverser à la vitesse de l’éclair et marquer au-dessus de Rudy Gobert, afin de retrouver les vestiaires dans de bonnes dispositions (40-41).
À ce moment-là, l’énergie débordante et le sourire du meneur ivoirien contrastaient avec les yeux plongés dans le vide d’Evan Fournier (2 points à 0/4 aux tirs). Les mots de ce dernier, qui évoquait il y a quelques jours l’important défi mental que représentent ces matches, se sont matérialisés dans son regard. Une expression à l’image du collectif, qui a parfois vu sa volonté lui échapper comme de l’eau à travers une passoire.
Bien plus appliqués des deux côtés du terrain, les Bleus sont parvenus à prendre jusqu’à 10 points d’avance dans le troisième quart-temps. Et quelques minutes de relâchement plus tard, la Côte d’Ivoire repassait en tête pour commencer le quatrième quart-temps (62-63). Alors de retour à la première étape, ils se sont cette fois-ci gardés de retomber dans leurs travers.
Sans faiblir, ils ont alors conclu les dernières minutes avec poigne pour finalement s’imposer de 10 points. Le score, 87 à 77, ne reflète pas la dynamique instable de la rencontre. Mais l’essentiel, c’est-à-dire une victoire avant une grande phase de doute et de remise en question, est bien là.