"Le but, c’est que les enfants puissent se dire « J’ai plein d’atouts. Pourquoi est-ce que je ne me démerderais pas moi-même ? »."REVERSE : Vous aviez combien de gamins cette année? AT : Pour la première édition, il y a quatre ans, j’avais pris 12 gamins, mais cette année nous en avions 50. Nike a pu me fournir des shorts, des maillots, des paires de chaussures et des ballons. Mais encore une fois, le camp de basket est surtout une façon d’attirer les jeunes, parce qu’après il y a plein d’autres choses que nous faisons autour de ça. Nous avons un programme d’éducation santé (prévention HIV, nutrition…) mais également de développement culturel. Cette année, nous avons ainsi pu faire visiter le Centre Songhaï à Porto-Novo – un modèle d’agriculture où rien ne se perd et où tout se récupère – (pour plus d’infos : songhai.org – ndlr), ainsi que le Centre Culturel Africain de Cotonou, qui met en lumière les noirs qui ont pu avoir un impact sur le monde par leurs inventions ou autre. Le but, c’est que les enfants puissent se dire « En fait, j’ai plein d’atouts. Pourquoi est-ce que je ne me démerderais pas moi-même ? ». REVERSE : La suite, c’est quoi, pérenniser ce camp ? AT : Oui, mais aussi développer la marque Enfants du Bénin Debout pour pouvoir ensuite exporter le modèle. L’idée c’est de toucher tous les démunis et tous les Africains qui ont besoin de potentiel. Mais notre association a des projets qui dépassent le cadre du basket. Notamment, on voudrait créer des aires de jeux, avec des toboggans, des balançoires etc. Ça n’existe pas au bled ! On se donne cinq ans pour ça. Ce sont des petites choses, qui ne demandent pas forcément beaucoup de moyens, mais qui changent la vie des gens.
Enfants du Bénin Debout, bien plus qu’un simple camp de basket
L'association Enfants du Bénin Debout s'apprête à organiser sa cinquième édition. Pour aider au développement du basket en Afrique, bien sûr, mais surtout pour donner de l'élan à la jeunesse locale. Entretien.
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