« Avoir ces gars avec moi et qu’ils me poussent jusqu’à mes limites va tout simplement me rendre meilleur », expliquait-il à Friedman après une session d’une heure et demie. « Il ne s’agit pas d’imiter Dream. C’est ça le truc. On veut toujours comparer les joueurs, essayer de faire ce que font les gars juste parce qu’on travaille avec eux. Mais le truc, c’est que quand vous travaillez avec des gars comme Hakeem ou Kevin McHale, vous prenez certaines choses. Vous n’essayez pas de faire tout ce qu’ils peuvent faire. Je pourrais m’entraîner avec Michael Jordan, mais je ne vais pas être capable de shooter des fadeaways comme Michael Jordan. »En même temps, Michael Jordan est un arrière, alors que Hakeem Olajuwon et Kevin McHale jouaient à l’intérieur, comme lui… Bref. En tout cas, difficile de savoir ce que cachent ces propos. Veut-il ne pas créer d’attentes chez des fans et observateurs qui lui reprocheraient de ne pas être au niveau des deux Hall-of-Famers (après tout, dans l’histoire de la ligue, aucun intérieur ou presque n’a atteint leur niveau technique) ? Ou est-ce qu’il veut dire par là qu’il veut faire à sa sauce ?
« Ça fait des années que nous travaillons ensemble et je n’ai jamais essayé d’être Hakeem Olajuwon. Nous blaguons au sujet du Dream Shake – il appelle le mien le molk shake – mais je ne veux pas dire que je vais être Hakeem Olajuwon. Les moves que nous faisons et la manière dont on les fait, il ne s’agit pas de les faire comme Hakeem ou comme McHale. Il s’agit de comprendre pourquoi et comment on fait certains moves. »Ce qui est effectivement le plus important. Mais il reste néanmoins étonnant de vouloir affirmer qu’il ne cherche pas à essayer d’imiter deux des plus grands techniciens dans le domaine où il cherche à travailler. « Imiter » (« emulate » en v.o.), c’est pourtant, et paradoxalement, le terme qu’Hakeem Olajuwon utilise pour évoquer leur collaboration :
« Etre là avec Coach McHale, pour moi, en tant qu’intérieur, c’était incroyable d’écouter ce qu’il enseignait et de voir le regard qu’il avait, de voir le QI Basket et la compréhension du jeu qu’il a. Je me disais ‘Wow, quelle chance (Howard) a d’être avec deux Hall-of-Famers, qui apportent une vraie valeur à son développement. Aussi bon qu’il soit maintenant, il est encore à l’état brut. Mais il a les outils pour progresser donc je suis comme un môme dans un magasin de bonbons. C’est pourquoi nous lui donnons les fondamentaux de ces moves. Il y a un rythme. Et une fois qu’il l’aura capté, alors ce sera plus facile de les imiter, et ensuite d’y incorporer la puissance. Il a la puissance. Maintenant, nous ajoutons de la finesse à la puissance. »Qu’il s’agisse d’imiter les plus grands ou non, espérons que Dwight Howard réussisse à développer enfin ce jeu offensif qui lui fait défaut. Sinon, sa volonté – déjà affichée la saison dernière - de toucher plus de balles au poste bas risque vite de paraître déplacée. D’autant plus que James Harden est l’un des tous meilleurs joueurs de la ligue sur pick-and-roll (1 point par possession dans cette situation, 5ème joueur le plus efficace de la ligue) et que les Rockets utilisaient très souvent cette forme de jeu sur attaque placée…