« Quand j’utilise un joueur ou que je fais un remplacement, c’est pour le bien de l’équipe », a expliqué Dwane Casey au Toronto Sun. « Il n’y a pas quelqu’un, moi y compris, qui est plus important que l’équipe. C’est comme ça que nous fonctionnons. Nous n’avons pas de superstar, je le dis depuis le premier jour, donc si nous n’agissons pas en équipe, nous n’allons rien pouvoir faire. »Le coach de Toronto a également précisé qu'il s'était entretenu avec son meneur pour l'informer de ce qu'il attendait de lui dans son nouveau rôle.
« Nous en avons parlé avec lui. Qu’il joue avec le deuxième cinq ou qu’il soit titulaire, c’est l’équipe qui compte. C’est comme ça dans cette franchise et pas seulement pour Kyle, mais pour tout le monde. Faire les choses en fonction de l’équipe est la seule manière de procéder pour éviter le chaos. »De son côté, Kyle Lowry a surtout pris soin de soigner une blessure aux triceps qui l'a tenu écarté des terrains depuis mi-décembre. De retour à l'entraînement au même titre que Landry Fields, grand absent de ce début de saison du côté de Toronto, il a visiblement compris le message que lui a adressé son entraîneur. Obligé d'admettre que l'équipe tourne mieux sans lui, le joueur, drafté par Memphis en 2006 (#24) va devoir se mettre au service de collectif pour regagner la confiance de Casey.
« Les gars jouent bien et jouent ensemble, en équipe. Ils font circuler le ballon, nous avons joué de supers matches », reconnaissait Lowry malgré la défaite des Raptors mercredi contre les Spurs. « Mercredi soir, nous avons vécu une soirée difficile et offert à une des meilleures équipes de la ligue l’opportunité de nous battre. Mais nous avons bien joué et tout le monde joue bien ensemble. »Le moral est en tout cas de retour à Toronto ou chacun semble prêt à faire des concessions pour que la franchise canadienne entretienne sa bonne dynamique. Catastrophiques en début de saison, les Raptors ont réussi à rectifier le tir même si la réussite actuelle ne tient encore sans doute qu'à un fil. Un parcours inverse à celui des Nets qui, après des débuts en fanfare, se sont écroulés, provoquant le renvoi d'Avery Johnson mercredi.
« Voilà ce qui arrive quand les attentes sont démesurées. C’est malheureux », a déclaré Dwane Casey qui, contrairement à son homologue de Brooklyn, est parvenu (pour le moment) à redresser la barre d'un navire encore à la dérive il y a quelques semaines. « Je pense qu’Avery est un très bon entraîneur. Ils construisent une équipe, c’est un peu comme à Miami. Miami a lutté la première année et tout le monde réclamait la tête d’Erik Spoelstra. Ils l’ont gardé et ils ont gagné le titre. Il faut du temps. Peu importe qui vous êtes. Quand vous construisez une nouvelle équipe avec plein de superstars, il faut du temps. Avec une jeune équipe, il faut aussi du temps. C’est la nature de notre business… »