Andre Drummond sur les traces des plus grands
[caption id="attachment_49949" align="alignleft" width="318"] Dwight Howard époque Orlando Magic... un joueur à qui est souvent comparé Andre Drummond.[/caption] Drummond domine la ligue du haut de ses 2,13 mètres depuis le début de la saison. Hier soir, il a encore capter 27 rebonds pour accompagner ses 29 points. Une performance époustouflante... et historique. Une prestation qui lui a permis de rejoindre Wilt Chamberlain et Kareem Abdul-Jabbar dans les annales. C'est déjà la troisième fois de sa carrière - la deuxième cette saison - que le jeune homme cumule au moins 25 points et 25 rebonds au cours du même match. Et il n'a que 22 ans. Al Jefferson et Dwight Howard sont les deux seuls autres joueurs en activité à avoir réussi pareille performance. Par deux fois. ET ils ont tous les deux passé le cap de la trentaine. Après six matches, la star montante des Pistons affiche des statistiques affolantes avec 20,3 points et 20,3 rebonds au compteur.[superquote pos="d"]"Tu ne serais pas là si tu ne mesurais pas 2,08." Un ancien coéquipier au lycée[/superquote]"Ses statistiques sont phénoménales. Il avale les ballons. C'est phénoménal", s'enthousiasme Stan Van Gundy, coach et président de la franchise du Michigan.MC SVG a déjà connu un monstre athlétique du même type au cours de sa carrière d'entraîneur. Pendant quatre saisons, il a coaché et mené vers les sommets un certain Dwight Howard lorsque ce dernier martyrisait les défenses sous la tunique du Magic. D12 a pris une nouvelle dimension au côté de Van Gundy. La comparaison entre Drummond et Howard est facile : même profil, même entraîneur... et même équipe formée dans le même moule. Comme avec Orlando, le coach a entouré son pivot athlétique d'une ribambelle de shooteurs. Et les résultats sont plutôt payants après dix jours de compétition. Detroit a gagné cinq de six premiers matches - dont des victoires convaincantes contre Chicago et Atlanta, deux cadors à l'Est. Les Pistons forment pourtant l'une des équipes les plus maladroites de la NBA (42% de réussite aux tirs, 25% à trois-points) et côtoient dans les profondeurs de ce classement des franchises peu ambitieuses comme les Los Angeles Lakers ou les New York Knicks. Detroit shoote mal mais Detroit gagne. Une anomalie au sein d'une ligue moderne de plus en plus tournée vers l'adresse extérieure et les tirs lointains. Et pour cause, les Pistons gobent une quantité incroyable de rebonds : 51 par match ! Un must en NBA.
Nouveau patron de la défense...
[caption id="attachment_218783" align="alignleft" width="318"] Allez, rentre chez toi.[/caption] Andre Drummond est bestial dans ce domaine. Il capte chaque ballon qui se trouve à la portée de ses longs bras après un tir manqué. "Avaler des rebonds". Le terme choisi par Stan Van Gundy est bien choisi. Il chope 13,2 rebonds défensifs par rencontre. A titre d'indication, le deuxième meilleur rebondeur de la NBA, DeAndre Jordan, cumule 13,5 prises (offensives et défensives confondues). Il marche sur toutes les raquettes. Une base solide qui limite les deuxièmes chances des adversaires des Pistons. Une possession adverse est, au mieux, synonyme d'un seul tir. S'il ne trouve pas sa cible, le pivot de Motor City capte le rebond. Il a toujours été grand, mais il n'était pas réputé pour ses aptitudes défensives. Les Pistons ont connu des difficultés à contenir leurs adversaires lors des trois dernières saisons avec Drummond sur le parquet. Illustration avec l'évolution de son Defensive Rating, le nombre de points marqués (sur 100 possessions) par l'équipe adverse lorsqu'un joueur est sur le terrain. 2012-2013 : 105,3 2013-2014 : 108,6 2014-2015 : 105,5 2015-2016 : 91,9 91,9. Une statistique qui le classe parmi les quinze joueurs les plus efficaces de la NBA en défense parmi ceux qui passent plus de 24 minutes par match sur le parquet. On retrouve notamment deux autres joueurs des Pistons, Reggie Jackson et Marcus Morris, dans ce classement. Detroit défend avec acharnement depuis le début de la saison et les hommes de Van Gundy se sont ainsi hissés parmi les six meilleures franchises de la ligue dans ce domaine. Une évolution essentiellement due aux progrès de son pivot."Il a été extraordinaire", avoue le coach au sujet des performances défensives de Drummond. "Bien, bien meilleur. Beaucoup plus actif."Ses 38 minutes passées sur le parquet chaque soir démontrent qu'il est désormais en mesure de bien défendre sans pour autant faire de fautes, l'un de ses gros défauts lors de ses premières saisons NBA.