Les Boston Celtics ont entamé le Game 6 des Finales NBA comme s’ils allaient le gagner. Leur début de match était tellement impressionnant qu’il a convaincu la plupart d’entre nous que cette série irait en sept matches. C’était toutefois sans compter sans un run historique des Golden State Warriors et un tir décisif de Draymond Green. Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion.
Derrière les trois points successifs de Jaylen Brown et Jayson Tatum, les Celtics ont commencé la rencontre sur le score de 12-2. Une ouverture parfaite, autoritaire, à laquelle personne ne s’attendait. Mais ces 10 points d’avance après moins de trois minutes de jeu ont vite été effacés de l’ardoise.
Dans un immense run, les Warriors sont vite passés de dominés à dominants. À un stade de la première mi-temps, ils ont même marqué 21 points consécutifs, sans que Boston ne puisse répondre quoi que ce soit. Personne n’avait plus réalisé de tel run depuis 50 ans. Sans doute le moment le plus important du match. Il a évidemment joué un rôle majeur dans la victoire 103-90 de Golden State.
Au milieu de cette explosion offensive, difficile de se souvenir d’un tir en particulier. Des tirs extérieurs de Stephen Curry et Jordan Poole, il y en a eu. Andre Wiggins a-t-il mis un dunk sur cette période ? Bien entendu. Mais il y a eu quelque chose de beaucoup plus inhabituel au milieu de tout cela : un trois points de Draymond Green.
Certes, les Warriors sont reconnus comme des spécialistes en la matière, mais Green n’en a jamais vraiment été un. Il a toujours été l’anomalie. Sur les 685 matches de sa carrière en NBA, il n’a marqué un trois points que dans 347 d’entre eux, tout juste plus de 50 %. L’intérieur a beaucoup de qualités pour compenser et cela n’a jamais été un problème.
Seulement, quand même Draymond Green s’y met, son équipe est historiquement phénoménale. Sur les rencontres de playoffs dans lesquelles il a rentré au moins un tir derrière la ligne, Golden State affiche un bilan de 64-16, d'après StatMuse. Un taux de victoire de 80 % sur 80 confrontations de postseason. La stat est encore plus marquante cette saison : les Dubs ont remporté 19 des 20 matches dans lesquels il a mis un trois points, avec un beau 6-0 en playoffs. Alors, quand ce tir est rentré, la victoire était plus ou moins acquise.
Ce shot est d’ailleurs arrivé au meilleur moment. Il a permis aux Warriors de revenir à seulement un point d’écart, 21-22, avant qu’ils puissent prendre le lead. Cette action marque, véritablement, un point de bascule du match.
Avec 12 points, 12 rebonds, 8 passes, 2 interceptions et 2 contres, Green était de nouveau lui-même dans cette rencontre. Son activité défensive et au rebond, avec sa gestion du jeu, a été l’une des clés de la victoire de son équipe. Aujourd’hui, il est champion NBA pour la quatrième fois de sa carrière.