Draymond Green, l’attaquant maladroit qui plombe les Warriors

Inefficace en attaque depuis le début des finales NBA, l'intérieur de Golden State doit faire payer les Cavaliers qui le laissent constamment seul pour shooter.

Draymond Green, l’attaquant maladroit qui plombe les Warriors
Avant le match de cette nuit, avant même que les Cleveland Cavaliers dynamitent les Golden State Warriors, il y avait une légère zone d’ombre au tableau presque parfait des Californiens : Draymond Green est terriblement maladroit depuis le début des finales. Jusqu’à hier soir, cela n’avait finalement pas eu d’incidences. L’équipe coachée par Steve Kerr menait 3-0. Mais ses ouailles n’étaient pas loin de perdre le Game 3. Une rencontre où Green, incapable de trouver sa cible, a été exposé par la défense des champions en titre. Ils l’ont complètement ignoré afin de trapper à deux les picks-and-roll impliquant Stephen Curry ou Kevin Durant. Golden State s’est était tout de même sorti grâce à l’éruption soudaine de Klay Thompson, la faillite mentale des Cavaliers et le sang-froid de KD dans le quatrième quart temps. C’était tout de même un premier avertissement. La sanction, finalement, est tombée cette nuit. Tyronn Lue a été encore plus loin dans sa stratégie défensive : ses ouailles ont laissé ouvert, mais vraiment ouvert, tous les joueurs adverses qui ne répondaient pas aux noms de Durant, Curry ou Thompson. Draymond Green a donc bénéficié de quelques tirs absolument seuls derrière l’arc. Il n’a pas converti. 3/9 dans le champ, un seul panier primé en quatre tentatives et neuf petits points au total. Avec un différentiel de -18. Le problème, c’est que ce n’était pas juste un jour sans. L’intérieur All-Star est à côté de ses pompes – en termes d’adresse – depuis le début des finales NBA. Il était pourtant efficace lors des trois premiers tours des playoffs. Premier tour : 13,8 points à 50% aux tirs, 55% à trois-points, 9,5 rebonds et 7,5 passes. Deuxième tour : 16 points à 50% aux tirs, 47% à trois-points, 8,8 rebonds et 7 passes. Troisième tour : 12 points à 50% aux tirs, 33% à trois-points, 7,8 rebonds et 7 passes. Finales NBA : 11,3 points à 35% aux tirs, 25% à trois-points, 9,8 rebonds et 4,5 passes. Il n’y est plus. Il est évidemment toujours aussi indispensable grâce à sa défense et à sa polyvalence. Mais justement, l’idée n’est absolument pas de s’en passer. L’idée, c’est qu’il se mette à faire payer la défense des Cavaliers. Draymond Green s’est dit vexé lorsque Quin Snyder, le coach du Jazz, a fait comprendre que le plan de jeu consistait à le laisser shooter lui pour éteindre Thompson, Curry et Durant. Mais en étant aussi maladroit, il ne fait que donner raison à ses détracteurs. Il justifie même le fait que la défense adverse le laisse complètement seul. Le garçon a de l’orgueil, alors c’est le moment d’agir. De réagir.

Draymond Green peut faire gagner les Warriors

Et pas seulement en pestant après chaque coup de sifflet. Pas en prenant des fautes techniques stupides. Mais en étant concentré, appliqué, prêt à prouver qu’il peut planter et couler les Cavaliers. Il l’a déjà fait. Green avait terminé avec 32 points lors du Game 7 l’an dernier. Ce soir-là, ce sont ses coéquipiers qui n’avaient pas été à la hauteur. Mais avec Kevin Durant, Stephen Curry et Klay Thompson à ses côtés, il est très fortement probable que l’un des trois ait la main chaude lundi soir. Pour l’aider, pour offrir des espaces à ses stars, il est essentiel que lui mette aussi dedans. Du moins suffisamment pour que Tyronn Lue change sa stratégie et cesse de pousser ses hommes à faire constamment prises-à-deux sur les picks-and-roll de Curry et KD. Il ne cesse de répéter qu’il est persuadé d’avoir coûté le titre à ses camarades en étant suspendu l’an dernier. Très bien. Draymond Green a là l’occasion parfaite pour se racheter. Un match plein en termes d’adresse. Un seul. Et il y a des chances que cela suffise à faire la différence en faveur des siens.