Spurs, troisième choix des Rockets : 3 trades que l’on veut voir le soir de la draft

On a fait chauffer la trade machine à un jour de la Draft NBA 2024.

Spurs, troisième choix des Rockets : 3 trades que l’on veut voir le soir de la draft

Les Houston Rockets qui sacrifient leur troisième choix… mais pas pour une star

Les rumeurs concernant le choix de draft des Houston Rockets existent depuis le moment où la franchise texane s’est retrouvée à piocher en troisième position alors qu’elle sort d’une saison encourageante bouclée avec 41 victoires, soit 19 de plus que lors de l’exercice précédent. En reconstruction depuis plus de quatre ans, l’organisation a déjà mis la main sur Jalen Green (deuxième choix en 2021), Jabari Smith Jr (troisième choix en 2022) et Amen Thompson (quatrième choix en 2023) tout en récupérant Alperen Sengun, peut-être le plus prometteur du lot, avec le seizième choix en 2021.

Elle possède déjà son jeune noyau dur et elle est même passée à l’étape supérieure en signant des vétérans – Fred VanVleet, Dillon Brooks notamment – lors de la dernière intersaison. Autrement dit, les Rockets n’ont pas spécialement besoin d’ajouter un prospect de plus, surtout au sein d’une cuvée sans vraie superstar définie. D’où la tentation de céder le pick pour faire venir un autre joueur confirmé susceptible d’aider Houston à passer un nouveau cap et à retrouver les playoffs.

L’idée d’un transfert excite toujours les médias et les passionnés de basket mais ces opérations sont toujours plus délicates à mettre en place. Le scénario le plus probable reste sans doute que la franchise conserve son choix et s’en serve éventuellement pour sélectionner Reed Sheppard, un combo guard pur shooteur à même de dynamiser le banc en attendant de prendre un jour la relève de VanVleet.

En revanche, si trade il devait y avoir, drafter Sheppard ne serait peut-être pas la meilleure décision. Sa valeur marchande paraît par exemple moins élevée que celle d’un joueur comme Donovan Clingan, pivot au potentiel de « two way player » qui peut intéresser plus d’équipes.

Proposition : Donovan Clingan (troisième choix) contre Marcus Smart et un futur premier tour de draft protégé.

Ime Udoka connaît bien Marcus Smart puisqu’il l’a coaché aux Boston Celtics. Il aura sans doute à cœur de le retrouver dans le Texas. Le chien de garde des Memphis Grizzlies colle parfaitement à la philosophie de jeu défensive instaurée du côté des Rockets. Il peut contenir plusieurs profils d’attaquants, joue « plus grand que sa taille » (si jamais ça a un sens) et peut donc être aligné simultanément avec d’autres arrières.

C’est à la fois un meneur crédible en sortie de banc et une option en fin de match avec Fred VanVleet, soit à la place de Jalen Green – s’il ne confirme pas les progrès entrevus lors du dernier mois de la saison – soit en complément du jeune scoreur en décalant par exemple Dillon Brooks au poste quatre dans une configuration small ball où Houston switcherait sur quasiment tous les écrans. Bref, sa présence donne un paquet d’options supplémentaires aux Rockets. La flexibilité est un luxe exceptionnel en NBA.

Marcus Smart Boston Celtics Porzingis

Houston devra se séparer de Jeff Green (qui peut-être coupé sans frais, sa dernière année de contrat étant en option) pour réaliser l’opération sans inclure un autre salaire en échange. Une éventuelle arrivée de Marcus Smart peut même pousser le front office à réfléchir sur le cas Dillon Brooks : le Canadien a été bon pour sa première saison avec sa nouvelle équipe mais son contrat n’est que partiellement garanti et les Rockets peuvent toujours décider de s’en séparer si jamais ils ont l’opportunité de signer un autre joueur. Smart a beau être plus petit, il peut un rôle similaire à celui de Brooks.

C’est sûr que ce n’est pas une recrue aussi clinquante que Mikal Bridges ou Brandon Ingram, des All-Stars dont le nom circule parfois du côté des Rockets. Mais ces rumeurs sont sans doute exagérées, parce que plus vendeuses. Il est peu probable que Houston puisse vraiment récupérer un joueur de ce calibre en cédant le troisième choix d’une cuvée qui ne fait pas fantasmer les scouts. S’en sortir avec Smart, qui peut peut-être assurer 4 à 5 victoires de plus à lui tout seul, est déjà intéressant. Ensuite, tout dépendra finalement du développement de Sengun et Green.

Donovan Clingan, le joueur parfait pour les Memphis Grizzlies ?

Revenons sur les Grizzlies. Memphis serait l’une des franchises les plus agressives sur le marché à l’approche de la draft, dont le premier tour aura lieu dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce n’est pas un hasard. La franchise du Tennessee est dans une position très intrigante. Elle a gagné 56 matches en 2022 et 51 (deuxième à l’Ouest !) en 2023. La suspension puis la blessure de Ja Morant l’ont fait passer dans l’anonymat, au point où il faut parfois se demander si la fenêtre n’est pas déjà compromise pour ce groupe.

Pourtant, sur le papier, cet effectif n’est pas si différent de celui qui pouvait prétendre aux finales de Conférence très récemment. Ja Morant et Jaren Jackson Jr n’ont pas encore 25 ans et Desmond Bane vient de souffler ses 26 bougies. Ils ont encore des arguments à faire valoir. Il manque juste un autre intérieur dessous pour redonner du tonus à cette équipe. Surtout après le départ de Steven Adams.

C’est pourquoi les Grizzlies s’intéresseraient notamment à Clingan. Le plus sûr pour l’obtenir est de mettre en place avec les Rockets, qui piochent en trois. Marcus Smart ne s’est pas très bien intégré au système de Memphis malgré un fit évident dans la personnalité. Il servait finalement surtout d’assurance en l’absence de Morant, suspendu lors des 25 premiers matches de la saison précédente. Les dirigeants peuvent toujours s’en séparer, espérer que leur jeune superstar tienne le choc physiquement et évidemment mentalement tout en signant un autre meneur back-up. Ça se trouve facilement sur le marché.

En revanche, les pivots aux dimensions Rudy Gobert-esque avec le potentiel de Donovan Clingan ne courent pas les rues. D’où l’intérêt d’aller le chercher, quitte à sacrifier un tour de draft futur… mais pas le neuvième choix qui appartient actuellement aux Grizzlies. Memphis pourrait ainsi drafter Clingan et un joueur comme Ron Holland pour attaquer la saison prochaine avec Clingan, Jackson Jr, Bane, Morant, Holland, Brandon Clarke, Ziaire Williams, Vince Williams Jr et GG Jackson. Solide comme rotation. Jeune et déjà forte. Il existe un autre scénario si jamais Clingan venait à descendre jusqu’en sept.

Proposition : Donovan Clingan (septième choix) contre Zach Edey (neuvième choix) et deux seconds tours de draft.

Memphis paierait donc deux seconds tours pour avoir le droit de prendre Clingan en sept, là encore uniquement s’il descend jusque-là. Les Portland Trail Blazers, titulaires du septième choix, pourraient s’intéresser au pivot passé par UConn même s’ils possèdent déjà Deandre Ayton et Robert Williams. Mais il se murmure aussi qu’ils apprécient particulièrement Zach Edey.

Le Canadien est normalement attendu en dehors du top-10 et il pourrait paraître bizarre de le choisir en sept. Alors autant descendre de deux rangs, où Edey sera sans doute encore disponible, tout en récupérant deux seconds tours qui serviront toujours à une équipe en reconstruction comme celle de l’Oregon.

Edey n’est peut-être pas assez mobile pour vraiment défendre au plus haut niveau en NBA mais ça reste un vrai protecteur de cercle avec sa taille (2,24 mètres). De toute façon, les formations jeunes comme les Blazers ont des lacunes défensives quoi qu’il arrive et elles ne sont pas bâties pour gagner de suite. Avoir un point faible en défense n’est pas dramatique. Le géant finaliste NCAA avec Purdue constitue un partenaire intéressant sur pick-and-roll avec Scoot Henderson et Anfernee Simons et il peut scorer de près. Son arrivée pourrait faciliter un trade de Williams (souvent blessé) et/ou Ayton (décevant).

Le coup de génie (ou de folie) des San Antonio Spurs

Matas Buzelis est peut-être le meilleur complément possible pour Victor Wembanyama – Zaccharie Risacher mis à part, et encore. Un grand de 2,08 mètres capable de shooter avec du playmaking. Imaginez seulement ce duo rendre fou les défenses adverses. L’avantage, c’est que le prospect américano-lituanien passé par la G-League est aussi probablement le meilleur joueur disponible avec le quatrième choix des San Antonio Spurs.

Le meilleur plan, c’est donc de drafter Buzelis. Purement et simplement. Mais essayons d’ajouter d’un petit truc en plus. Nombreux sont ceux qui aimeraient voir les éperons faire venir des stars ou des joueurs confirmés pour entourer Victor Wembanyama dès sa deuxième saison dans la ligue. Les militants pour ce scénario estiment que le prodige français est déjà prêt à s’affirmer comme l’un des meilleurs joueurs du monde. Ils ont peut-être raison.

Toujours est-il que San Antonio n’a gagné que 22 matches avec Wembanyama. Doubler le total de victoires, jusqu’à 44 donc, ne garantirait même pas le play-in aux Spurs à l’Ouest. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de céder des assets – personne ne peut monter un trade pour des joueurs confirmés et des All-Stars sans lâcher plusieurs tours de draft et jeunes prometteurs – pour avoir une éventuelle chance de disputer le play-in ?

Les Spurs ont encore au moins un an de flottement. Une saison pour progresser en interne sans faire de très grandes manœuvres. Un exercice pour ajouter encore des pièces jeunes autour de sa superstar pour tester les joueurs susceptibles de lui être complémentaires sur les cinq années à venir.

Proposition 1 : Keldon Johnson et le huitième choix de la draft contre Stephon Castle (cinquième choix).

Les Detroit Pistons ont besoin de gagner. Ils sont empêtrés dans les profondeurs de la Conférence Est depuis trop longtemps et, malgré leur saison désastreuse, ils n’ont pioché que le cinquième choix de la draft. Sur beaucoup d’aspects, Matas Buzelis est le joueur qui leur faut. Et peut-être qu’ils auront la chance de le sélectionner si jamais les Spurs apprécient un autre talent.

Mais si jamais San Antonio venait à prendre Buzelis, Detroit aurait encore moins d’intérêt à piocher en cinq (sauf si Sheppard est encore disponible, et encore). Ils ont testé très peu de prospects attendus dans le top-10. Alors autant leur donner la possibilité de drafter plus bas, en huit, où ils pourront éventuellement prendre un joueur un peu plus « brut » comme Cody Williams, tout en leur ajoutant un jeune vétéran confirmé comme Keldon Johnson.

L’ailier va fêter ses 25 ans et il a déjà sorti une saison à 22 points par match en 2022-2023. Mais il a été rétrogradé sur le banc et semble moins fort que Devin Vassell, l’extérieur qui est bien parti pour avoir les clés de l’attaque en relais de Victor Wembanyama à San Antonio. Johnson est fort et il est évidemment bien plus « NBA ready » que Matas Buzelis ou Stephon Castle. Sauf que son potentiel sera peut-être moins bien mis exploité dans le Texas. Dans le sens où il aura plus d’opportunités dans le Michigan. Sur le papier, c’est un joueur intéressant à aligner au côté de Cade Cunningham, Jaden Ivey, Ausar Thompson et Jalen Duren.

En récupérant Williams en prime, les Pistons auront toujours l’opportunité d’ajouter un prospect susceptible de se développer sur du moyen terme et de s’intégrer au projet.

Le deal n’a du sens que si les Spurs attribuent une forte valeur à Castle. En fait, le pari, c’est de se dire que Buzelis et Castle seront plus forts/plus complémentaires de Wembanyama que Johnson et le joueur qu’ils auraient pris en huit sans cet échange (Nikola Topic, Cody Williams, Rob Dillingham, etc.) Et c’est tout de même complètement crédible ! peut-être même que la franchise peut réclamer un petit asset de plus en compensation de la perte de Keldon Johnson.

Meneur freshman sacré champion en ayant un rôle important avec Connecticut, Stephon Castle n’est pas vraiment un pur meneur. Ce n’est pas lui qui va tout révolutionner au playmaking à San Antonio. Mais c’est une pièce très intéressante pour le futur. Pas seulement parce qu’il est finalement l’un des rares de sa promotion avec le potentiel d’un All-Star – s’il développe son tir – mais aussi parce qu’il a des atouts à même d’aider un contender dans un avenir proche.

C’est un arrière de grande taille (1,98 mètre) avec une polyvalence défensive très précieuse. Il semble parfait pour occuper un rôle de deuxième créateur. D’abord derrière Vassell et Wembanyama et peut-être plus tard en relais d’un guard star si San Antonio finit par faire un trade dans ce sens au cours de la troisième ou quatrième saison de son phénomène.

Avec Wembanyama, Sochan, Buzelis, Vassell et Castle, les Spurs aligneraient un cinq majeur complémentaire où chacun peut apporter du playmaking, de la taille et de la polyvalence défensive. L’idée fait saliver.

Proposition 2 : Envoyer le quatrième choix à Detroit en l’échange du cinquième et d’atouts de draft supplémentaires.

Si San Antonio ne voit pas en Matas Buzelis un joueur intéressant pour l’avenir de l’équipe, les dirigeants peuvent toujours forcer leurs homologues de Detroit à faire un trade pour monter d’un rang afin de prendre l’ailier. En ajoutant par exemple un ou deux seconds tours, voire un futur premier tour protégé si les Pistons veulent absolument Buzelis.

Dans ce scénario, les Spurs prendraient Castle tout en gardant leur huitième choix et en récupérant d’autres assets.

Proposition 3 : Zaccharie Risacher (premier choix) à San Antonio contre Donovan Clingan (quatrième choix) et le pick 2025 des Hawks qui serait rendu à Atlanta.

Une hypothèse plausible uniquement si Donovan Clingan est encore disponible en quatre. Les Hawks apprécieraient particulièrement son profil mais pas de là à le prendre en premier. Là, ils auraient leur joueur tout en mettant à nouveau la main sur leur premier tour 2025 qu’ils avaient cédé pour faire venir Dejounte Murray.

San Antonio alignerait Risacher avec Wembanyama, une paire française qui pourrait faire des dégâts en NBA… et évidemment en FIBA.

A en croire les "experts" de la nba en tout genre, la draft de l'année prochaine sera beaucoup plus dense. Atlanta sera probablement du même niveau ou pire que cette année donc à nouveau un loterie pick qui reviendra aux spurs. Pourquoi rendrait il à Atlanta un pic qui pourrait avoir bien plus de valeur que celui de cette année?
Ils ont toujours travaillé intelligemment donc ne tombera pas dans cette histoire que raconte de nombreux podcast ou il faut être bon dès l'année prochaine. Ils peuvent avoir un à deux bons joueurs de complément cette année et peut être de nouveaux avoir deux loteries pics l'année prochaine d'où sortira peut être pour eux un futur all star et un autre bon joueur de complément.
On verra cette nuit, mais si les spurs montent, je serai très surpris que ce soit avec le futur pic d'Atlanta
Répondre
Petite coquille dans la proposition de trade Smart-Klingan, le joueur dont Houston devrait se séparer est Jeff Green et non Jalen ;)
Répondre