La saison régulière touche à sa fin et les choses sérieuses vont commencer avec les matches de play-in puis les playoffs. Mais pour la moitié des franchises, les regards seront déjà tournés vers la draft NBA. Une promotion qui suscite forcément moins d’excitation que celle de Victor Wembanyama l’an dernier. Les GM de la ligue ne sont pas très emballés à en croire les sources de Jeff Goodman.
Pour plusieurs dirigeants, il s’agirait donc de « la pire draft qu’ils aient eu pu voir. » Un terme très pessimiste qui se doit d’être, au moins un peu, nuancé. C’est vrai qu’il n’y a pas ce que les Américains désignent comme un « can’t miss prospect », un joueur que l’on pourrait décrire comme une superstar en puissance. Pire que ça, il n’y a même pas de numéro un vraiment établi et les jeunes talents pressentis pour être pris en premier – les Français Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr notamment – n’ont pas forcément le profil du gros scoreur capable de rapidement s’affirmer comme un All-Star.
3 jeunes Français dans le top-6 de la draft ESPN
Ça ne veut pas dire qu’ils ne feront pas une belle et longue carrière en NBA. Ça ne veut pas dire non plus que cette cuvée est absolument faible. De toute façon, la draft, ce n’est pas vraiment une science exacte. Une promotion ne peut pas être jugée avant plusieurs années, même si on peut anticiper la densité ou le niveau global à l’avance.
La draft 2013 était elle aussi présentée de la sorte, avec le même type d’adjectif. Au final, Giannis Antetokounmpo en sort et il est un champion NBA, un double-MVP et un multiple All-Star. Rudy Gobert est en course pour finir avec le plus grand nombre de DPOY. Victor Oladipo, CJ McCollum, Kentavious Caldwell-Pope, Dennis Schröder, Kelly Olynyk, Tim Hardaway ou encore Steven Adams ont tous eu leurs moments.
Bref, la cuvée à venir n’est peut-être la plus emballante sur le papier mais il y aura toujours des bonnes affaires à dénicher le soir de la draft.