Draft 2016 : une cuvée peu alléchante

La Draft 2016 approche à grands pas. Malgré la présence de Ben Simmons et Brandon Ingram, la cuvée devrait être très nettement moins bonne que la précédente. Voici pourquoi.

Draft 2016 : une cuvée peu alléchante
La Draft 2016 aura lieu le 23 juin au Barclays Center de Brooklyn. Malgré l’excitation qui entoure l’événement, cette cuvée est annoncée comme moins prometteuse que les années précédentes. On se souvient tous de la finale NCAA entre Villanova et North Carolina et de son finish exceptionnel. Le tournoi en lui-même était passionnant et on a vu du jeu de qualité. On aurait donc pu penser que les joueurs qui s’apprêtent à rejoindre la ligue étaient particulièrement doués, mais les médias américains ne voient pas les choses de cet œil. Voici pourquoi.

Seulement deux têtes d’affiches

La raison principale pour laquelle la Draft 2016 ne fait pas rêver est le manque de potentiels franchise players. Seuls Brandon Ingram et Ben Simmons sont vus comme tels. Les deux joueurs, à la lutte pour être le first pick dans moins d’un mois, sont les seuls, a première vue, à pouvoir devenir les éléments moteurs de leurs futures équipes. On sait d’expérience qu’il y a toujours des surprises par la suite, à l’image de Draymond Green, choisi à la 35ème place, qui est aujourd’hui un des meilleurs all-around players de la ligue. Mais ces surprises sont difficiles à prévoir et, pour l'heure, le niveau estimé de cette cuvée est moyen. Précisons aussi que les équipes qui ont hérité des premiers choix, les Philadelphie Sixers, les Los Angeles Lakers, les Boston Celtics ou encore les Phoenix Suns, sont des équipes en reconstruction. Autrement dit, elles ont des attentes particulièrement élevées et espèrent forcément hériter d'un joueur à même de changer leur trajectoire.

Peu de joueurs complets

Rassurez vous, les joueurs qui sont prévus entre le 3ème et le 14ème choix sont loin d’être mauvais. Problème récurrent : ils ont tous un secteur dans lequel ils sont particulièrement faibles. Prenons l’exemple de quelques uns des joueurs attendus dans les quinze premiers choix au mois de juin. Kris Dunn est un meneur dont la taille (1m91) sera un atout en NBA, mais son shoot est fragile et il ne fait pas toujours les bons choix. Buddy Hield est un excellent shooteur, mais on peut s’interroger sur ce qu’il est capable d’apporter d’autre. Jaylen Brown est très athlétique mais ses qualités se limitent pour le moment à ce domaine. Jamal Murray est un très bon shooteur mais pèche en revanche sur le côté physique. Brandon Ingram et Ben Simmons ont aussi des lacunes (le physique d’Ingram et le shoot de Simmons par exemple) mais sont extraordinairement à l’aise sur la plupart des phases de jeu. Ce constat concernant la plupart des joueurs ne permet pas aux franchises de les départager à l'heure qu'il est. On ne sait toujours pas qui se rapproche le plus du 3ème pick (on parle de Dragan Bender ou de Buddy Hield), à tel point que les Boston Celtics pourraient trader ce choix en espérant recruter un top player en contrepartie.

Une cuvée 2015 exceptionnelle

Forcément, si on compare la Draft 2016 à la précédente, l'écart de niveau est conséquent. La cuvée 2015 était particulièrement impressionnante. C’était même probablement l'un des meilleurs lots de ces dernières années. Karl-Anthony Towns, sorti premier, a fait une saison monstrueuse. Si le joueur des Wolves a écrasé la concurrence pour le titre de rookie de l'année, presque tous les lottery-picks se sont distingués et se sont montrés prometteurs : D’Angelo Russell (2ème), Jahlil Okafor (3ème), Kristaps Porzingis (4ème) mais aussi Justise Winslow (10ème), Myles Turner (11ème) ou encore Devin Booker (seulement 13ème !). À côté de cela, la Draft 2016 a évidemment l'air particulièrement fade.