Il fut un temps où les fins de Draft ressemblaient un peu aux élections de délégués au collège, avec des votes farfelus pour "Zinédine Zidane" ou "La mère à Manu". En 1977, alors que la NBA laissait la possibilité aux équipes de drafter pendant 10 tours, la ligue a justement eu droit à des tentatives humoristiques ou incongrues de la part des General Managers. Si cette cuvée a hébergé quelques futurs membres du Hall of Fame, comme Bernard King ou Jack Sikma, et des flops comme Kent Benson, 1st pick mis K.O. par Kareem Abdul-Jabbar lors de son premier match en NBA (voir la vidéo au bas de l'article), elle a aussi été le théâtre de tentatives pour le moins étonnantes.
Ainsi, le Jazz a par exemple drafté Lusia Harris au 7e tour, avec le 137e pick. Harris était l'une des meilleures joueuses universitaires du pays et une médaillée d'argent olympique avec Team USA, mais jamais une femme n'avait été sélectionnée en NBA. Petit détail, Harris, introduite plusieurs années plus tard au Hall of Fame, était enceinte au moment où New Orleans a porté son choix sur elle. Ce qui rendait évidemment impossible toute arrivée imminente dans la ligue. Elle n'a jamais mis un pied en NBA.
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Avec le 139e pick, peu après Lusia Harris, donc, les Kansas City Kings ont décidé de drafter Bruce Jenner. Oui, LE Bruce Jenner, alors superstar du décathlon mondial et pas encore beau-père, puis belle-mère, de la fratrie Kardashian. Jenner, aujourd'hui rebaptisée Caitlin, venait de remporter la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Montréal et a décliné l'expérience en NBA, malgré son passé de joueur honnête au lycée, mais il figure bien dans les livres d'histoire de la Draft.
Un peu plus tard, les Los Angeles Lakers ont voulu amuser la galerie et ont très sérieusement indiqué au commissaire de l'époque, Larry O'Brien, qu'il souhaitaient drafter, tour à tour, "Scooby-Doo" et "une chaise en bois". A chaque fois, la ligue a refusé.
Mention honorable pour les Boston Celtics, qui ont eux tenté de faire drafter l'un des jeunes porteurs d'eau de l'équipe, mais là aussi la blague ne s'est pas matérialisée en évènement concret. On imagine les vrais joueurs de basket de l'époque, non draftés ou draftés après ces tentatives humoristiques. Au niveau de l'amour propre, ça a dû quand même faire quelques dégâts...