On a beau s'en gaver 365 jours par an, le basket réserve parfois de jolies surprises. Et c'est pour ça, aussi, qu'on l'aime tant. Ainsi nous avons eu la chance, au détour d'une simple recherche, de faire la connaissance d'un joueur au nom sorti tout droit d'une fausse page wiki ou d'une mauvaise série B canadienne. Celui de Don Buse.
Un nom qui ne vous dit rien ? C'est normal ! Pourtant, un vrai bon joueur de basket se cache derrière ce patronyme surréaliste et cette tête de conseiller en patrimoine au Crédit Agricole. Un joueur All-Star même. Mieux, un champion.
Né à Huntingburg dans l'Indiana en 1950, Don Buse a passé 3 ans à l'université locale d'Evansville (1969-1972), remportant au passage le titre de champion de 2ème Division NCAA (1971). Auteur d'un cursus universitaire réussi aussi bien collectivement qu'individuellement (16,3 pts, 6,4 rbds), récompensé par nombre de distinctions, le joueur d'1m93 a même été retenu par la sélection américaine pour participer aux Pan American Games de 1971 (eh oui, à l'époque seuls les universitaires pouvaient prétendre à une place en équipe nationale).
Une sélection que Don Buse déclinait l'année suivante (pré-sélectionné pour les jeux de Munich) pour se concentrer sur sa carrière professionnelle, qu'il entamait logiquement aux Indiana Pacers en ABA. Un choix du coeur pour le natif de l'état, et un choix sportif particulièrement judicieux, aussi, pour Don Buse, qui raflait le titre de champion dès son année rookie. Joueur de complément à ses débuts, le combo guard explosait lors de sa 4ème saison. All-Defensive 1st team pour la seconde fois en 1975-1976, Don Buse honorait également sa première sélection au All-Star Game cette année-là, aux côtés de George Gervin, Maurice Lucas, Julius Erving et David Thompson. Excusez du peu. Un évènement devenu célèbre notamment pour avoir proposé le premier Slam Dunk Contest de l'histoire de la ligue.
Et alors qu'Indiana transférait de l'ABA vers la NBA en 1976-1977, notre cher Don remettait le couvert. Meilleur passeur (8,5) et intercepteur (3,5) de la ligue façon John Stockton (en 1989 et 1992), comme l'année précédente en ABA, Buse était une fois de plus retenu au match des étoiles. Et dans la All-Defensive 1st Team (la 1ère de ses 4 sélections en NBA). Rien que ça.
Et s'il n'a pas connu le même succès collectif qu'en ABA, le 34ème choix de la Draft 1972 n'a pas démérité pour autant, atteignant notamment la finale de conférence Ouest en 1979. Une défaite sur le fil et au Game 7 sous les couleurs de Phoenix, face au futur champion : les Seattle SuperSonics de Lenny Wilkens.
Retiré des parquets pro en 1985, Don Buse n'aura pas chômé. En 13 ans de carrière, l'ancien Blazer aura ainsi disputé un total de 966 matchs, dont 648 en NBA. Et s'il n'a pas marqué outre-mesure nos esprits, Don Buse peut se vanter d'avoir été intronisé au Hall of Fame de l'Indiana en 1998. Chapeau l'artiste !