Les Philadelphia Sixers croyaient vraiment dur comme fer que cette saison serait enfin la bonne. Ils quittent finalement les playoffs en prenant une gifle, une défaite 112 à 88 lors d’un Game 7 qui a affiché une fois de plus au grand jour les limites de cette équipe et de ses leaders, à la fois sur le terrain et sur le banc. D’un côté, la franchise n’est pas passée loin de la qualification puisqu’elle sort en sept manches. De l’autre, cette défaite tend à gâcher tout ce qui a été fait depuis le début de la saison, comme le conçoit Doc Rivers.
« Nous avons très bien joué toute l’année. Et ce revers vient ternir tout ça. »
Parce qu’un candidat déclaré au titre ne peut pas se contenter de victoires morales, surtout quand il échoue saison après saison. Rivers est arrivée à la tête de l’équipe en 2020. Depuis, les Sixers ont gagné 49, 51 et 54 matches. Une évolution chaque année sur le plan comptable… mais toujours la même désillusion en playoffs avec des sorties répétées au second tour des playoffs. Malgré ça, l’entraîneur entend garder sa place.
« Oui, il me reste deux ans de contrat », répond l’intéressé quand il lui est demandé s’il sera toujours là la saison prochaine.
Les dirigeants vont tout de même devoir se poser la question. Cette débâcle lors d’une rencontre aussi décisive n’est pas juste un accident pour Doc Rivers (mais aussi James Harden et Joel Embiid). Sacré avec les Boston Celtics en 2008, le coach n’a pas atteint les finales de Conférence depuis plus de 10 ans alors qu’il a eu à sa disposition des superstars comme Chris Paul, Blake Griffin, Kawhi Leonard, Paul George, Embiid, Harden, etc. Il s’est incliné à 10 reprises lors d’un Game 7, soit le double que n’importe quel autre coach dans l’Histoire. Il est même sur une série de 5 Game 7 perdu de suite.
« Je trouve qu’il a fait un boulot fantastique. Nous avons progressé d’année en année et il a été un grand leader pour nous », assure tout de même Joel Embiid, qui n’a pas été avare de compliments envers son coach.
James Harden est resté beaucoup plus sur la retenue en se contentant d’un « c’est OK » pour décrire sa relation avec Rivers.