« C’est dur de quitter les Celtics, parce que ce sont les Celtics. C’était les neuf meilleures années de basket auxquelles j’ai pris part, mais je suis également tombé amoureux de la ville. Et pour moi, la partie la plus dure, c’est de quitter la ville. J’y ai rencontré des amis qui ont changé ma vie, et qui resteront toujours mes amis. »Bien évidemment, il a évoqué aussi les deux joueurs emblématiques de cette période, Paul Pierce et Kevin Garnett. S’il a expliqué qu’il ne voulait pas voir Pierce finir ailleurs que sous l’uniforme des Boston Celtics, c’est pour KG qu’il a eu les paroles les plus fortes :
« Les fans n’ont jamais pu voir la personnalité de Kevin. J’aurais aimé que la ville apprenne à le connaître encore mieux. C’est le meilleur sportif en termes de joueur d’équipe que j’ai pu côtoyer. C’est la star la plus orientée ‘équipe’ que j’ai jamais vu. Beaucoup de stars se contentent d’être des stars, mais il n’est tellement pas égoïste, à tort parfois, mais chaque coach devrait avoir l’opportunité de coacher Kevin Garnett pour voir ce qu’un vrai joueur d’équipe devrait être. Il a fait beaucoup de choses que les gens ne savent pas. Quand les rookies arrivaient, ils les amenaient dans mon bureau, il les faisaient s’assoeir et ensuite il amenait son tailleur et disait ‘Si vous voulez être un pro, vous devez vous habillez comme un pro’. Et il leur payait deux costumes chacun, et il le faisait chaque année. Pour moi, ça en dit beaucoup sur Kevin Garnett en tant que coéquipier. »Même sur le terrain, Kevin Garnett était un pur coéquipier, rappelle Doc Rivers. A un point parfois borisdiaw-esque :
« Il est plein de vie et c’est un mec bien dans un vestiaire. Il est tellement peu égoïste que je pense qu’il aurait pu scorer 10 000 points de plus s’il avait voulu. C’est le seul joueur sur lequel j’ai crié parce qu’il ne tirait pas. Il avait toujours le sentiment que s’il prenait trois ou quatre tirs de suite, c’était trop. Il avait besoin de partager la balle. »En somme le coéquipier parfait, loin de l’image qu’il renvoie à l’extérieur. Même si visiblement, en termes de langage, il est assez proche de cette image :
« Le mot qui commence par ‘f’ ? Il pense que c’est un nom commun, un verbe et un adjectif. »