Doc Rivers assume...
Tout d'abord, l'histoire ne plaide pas en la faveur de l'entraîneur de 58 ans. En NBA, il est tout simplement le seul coach avec plusieurs défaites dans une série après un avantage de 3-1. Après la défaite face aux Nuggets, Rivers a désormais subi trois échecs dans une telle situation. Avec l'Orlando Magic en 2003 face aux Detroit Pistons. Puis avec les Clippers en 2015 contre les Houston Rockets. A force, il ne s'agit pas d'un hasard. L'entraîneur des Californiens a eu du mal à s'adapter sur cette série. Un exemple ? Nikola Jokic a été un problème constant pour son équipe. Et il n'a jamais réussi à limiter le Serbe. Pire encore, il n'a jamais donné l'impression de réellement chercher une solution. Pour sa défense, l'intérieur des Nuggets a évolué à un niveau exceptionnel. Mais pourquoi ne pas adapter sa stratégie ? Pourquoi ne pas effectuer, plus régulièrement, des prises à deux pour le limiter ? Même si Jokic s'impose comme un passeur hors-pair, les Clippers auraient pu tenter cette option. Au moins pour voir."Nous n'avons pas été à la hauteur des attentes. C'est ce qu'il faut retenir. Je suis le coach et je vais prendre donc la responsabilité pour ça. Nous n'avons pas réussi à répondre aux attentes, c'est clair. Si nous avions réussi, nous serions toujours en course actuellement", a ainsi reconnu Doc Rivers pour ESPN.Lillard et McCollum taillent sauvagement l’élimination des Clippers Sur cette réponse, Doc Rivers se montre lucide. Il n'est bien évidemment pas le seul responsable de cet échec. Ses joueurs ont aussi déçu. Certains depuis plusieurs semaines et d'autres seulement sur ce Game 7. Cependant, il ne s'est pas contenté de cette explication.
... mais se trouve des excuses
Car sur la suite de son intervention, l'ancien entraîneur des Boston Celtics a tenté d'expliquer cette déroute. Et il a surtout commencé à se trouver des excuses. Pour lui, les Clippers sont tout simplement fatigués. Avec la coupure liée au Covid-19 et la reprise dans cette bulle à Disney, Rivers n'a jamais senti son groupe prêt sur le plan physique. Et ce facteur a joué, selon lui, un grand rôle dans les difficultés de son groupe sur cette série."Je n'ai jamais été à l'aise malgré l'avantage. Il faut le dire, je ne l'étais pas. Je savais qu'au niveau physique, nous avions certains mecs qui ne pouvaient pas jouer certaines minutes. Et c'est dur. Il y a deux ou trois fois par match, nous commencions à trouver notre rythme et je devais sortir un gars. C'est comme ça. Donc non, je n'ai jamais été à l'aise. Je peux l'avouer. Je l'avais dit à mon staff", a ainsi lancé Doc Rivers.Kawhi Leonard et Paul George, les stars des Clippers accusent le coup… « Il n’y a aucune excuse » On le sait, les Clippers ont connu quelques problèmes sur la préparation avant la bulle. Montrezl Harrell, Lou Williams et Patrick Beverley ont eu des préparations tronquées. Mais c'est donc ça, l'excuse de Rivers ? Faut-il lui rappeler la situation des Nuggets ? Avant de venir à Disney, Jokic a contracté le Covid-19 et n'a eu quasiment aucune préparation. Gary Harris a été longtemps blessé. Will Barton se trouve toujours sur le carreau. Denver a disputé déjà 14 matches de Playoffs avec un premier tour très usant face au Utah Jazz (3-4). Les temps de jeu de Jokic et Jamal Murray dépassent quasiment l'entendement. Et les Clippers sont fatigués ? Une justification probablement difficile à encaisser pour les fans californiens... De notre côté, on valide bien plus l'explication de Williams.
"Nous sommes énervés ! C'est très clair, nous sommes énervés. Nous avions l'ambition de gagner le titre. Nous avions le talent pour ça. Mais nous n'avions pas l'alchimie pour ça", a déploré Lou Williams.
Ce groupe n'a pas eu l'occasion de grandir ensemble. Par la faute de certaines blessures bien sûr. Mais aussi par la faute de la gestion de Rivers. Trop souvent, il y a eu du "load management". Pour Leonard. Pour George. Bien évidemment, il fallait les protéger sur le plan physique. Mais jusqu'à quel point ? Cette équipe, avec deux nouvelles superstars, avait besoin de jouer ensemble. Aux Lakers, Anthony Davis, pourtant également présenté comme "fragile" physiquement, n'a pas été autant protégé par Frank Vogel. Sur plusieurs points, Doc Rivers a semblé dépassé par la pression autour des Clippers. Cet énième échec pourrait donc bien avoir un impact sur son avenir...