Quoi de neuf Doc ? Bah, pas grand chose…

Doc Rivers a peut-être coaché son dernier match à Philadelphie. Son bilan et sa méthode ne plaident en tout cas pas en sa faveur.

Quoi de neuf Doc ? Bah, pas grand chose…

Doc Rivers est-il toujours l'homme de la situation à Philadelphie ? Les plus taquins diront qu'il ne l'a jamais été - certains pensent même que Brett Brown doit être en train de crier frénétiquement "Doc Rivers over me ?!" dans son salon depuis la fin du game 6 - mais dans tous les cas, après deux saisons à l'issue décevante, le moment de faire le bilan est déjà arrivé.

Cet échec - car oui, quand on dispose d'un effectif de cette qualité, avec un double-dauphin au MVP (Joel Embiid) comme leader, et toujours au moins une autre star à côté, ne pas atteindre la finale de Conférence est un échec - est aussi le sien.

Certes, les Sixers ne sont pas la franchise la plus fonctionnelle du pays, même si le Colangelo-gate et les errements du Process paraissent loin désormais, mais ça ne doit pas exonérer Doc Rivers de toute responsabilité. Le champion NBA 2008 s'est fait outcoacher par Nate McMillan en demi-finale de Conférence contre les Hawks (4-3) l'an dernier, avant de déclencher les hostilités avec Ben Simmons dans des déclarations dont il a minimisé la portée, le tout sans apporter de concepts de jeu capables de changer la façon de jouer des Sixers pour leur permettre de passer le cap.

Philadelphie joue-t-il vraiment beaucoup mieux au basket ou en tout cas avec un style plus affirmé et dangereux que sous Brett Brown ? C'est très discutable.

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Champion de l'excuse à défaut d'être celui de la remise en question, Doc a tout de même déclaré après l'élimination cette nuit que "personne n'attendait grand chose" de Philadelphie au moment où il a été embauché. C'est absolument faux et presque malhonnête. Autant que de jeter le seul Ben Simmons sous les roues du bus après le couac de l'an dernier ou d'affirmer que l'on en fait trop sur les craquages des équipes qu'il a coachées quand elles menaient 3-1.

Selon lui, son équipe d'Orlando était nulle (coucou T-Mac), Detroit était le futur champion cette année-là (alors que c'était un an plus tard), la blessure de Chris Paul était insurmontable et le contexte de la bulle de Disneyworld une circonstance atténuante. Tout ne peut pas lui être imputé et sa carrière est éminemment respectable, mais il y a tout de même un dénominateur commun indéniable à ces mésaventures...

Dans le relationnel et la capacité à motiver les troupes, deux de ses qualités les plus reconnues, Doc n'a pas non plus excellé depuis qu'il est en Pennsylvanie. Il se disait déjà l'an dernier que Daryl Morey voulait installer un coach de son choix, si possible avec un profil moderne, lorsqu'il en aurait l'occasion, à la place de Rivers et de son style plus old-school. Celle-ci va se présenter et on ne sera pas étonnés si Morey la saisit.