« Je dirais que je savais qu’il allait vite, mais je ne savais pas qu’il avait l’extraboost », a expliqué le nouveau coach de Philly. « Quand il se met à fond, c’est incroyable à quel point il est rapide. Mais je pense que ce qui m’a le plus surpris, c’est que je savais qu’il était un bon défenseur sur la balle, mais je n’imaginais pas qu’il avait cet instinct pour défendre sur non-porteur Et c’est une très bonne surprise. »Ce qui n’est pas une surprise en revanche, c’est que du coup Doc Rivers compte bien utiliser cette qualité pour développer beaucoup de jeu rapide. Rien de nouveau : avec l’émergence de Shake Milton avant la suspension de la saison, Brett Brown avait indiqué qu’il comptait le faire jouer poste 4 pour exploiter au mieux sa vitesse. Débarrassé de la gestion de la relance, Ben Simmons aurait pu courir et se rendre vite disponible vers l’avant. Sa blessure n’a rien changé. Qu'il joue 1, ou 4 quand Milton est sur le parquet, ou en 4 titulaire plus tard, sa rapidité sera l'élément central du jeu des 76ers.
Ben Simmons et les Sixers en mode Magic et Showtime ?
Doc Rivers compte bien lui aussi exploiter sa vitesse. C’est d’ailleurs pour cela que la franchise à recruter Danny Green et Seth Curry. Libérer l’intervalle par la menace constante qu’il représente à longue distance et offrir des solutions de kick-out. Et même si Joel Embiid n’est pas le joueur ultime sur jeu rapide, le technicien veut quand même qu’il pousse la balle.« Je veux qu’il aille vite vers l’avant, chaque soir, peu importe qui est avec lui sur le terrain. Il y a beaucoup de fois où Joel prend le rebond, sort la balle pour Ben, et Ben ne devrait pas attendre. Si Ben peut amener vite la balle dans la raquette, on veut qu’il le fasse. Ça ne signifie pas ‘shooter’ automatiquement, ça signifie ‘créer une action’. Je pense que ce qui est ressorti du match contre Indiana, c’est le nombre de fois où on a eu la balle dans la raquette et où le shoot a finalement été pris à trois-points, c’est ça qu’on veut. »A voir à l’usage. Mais depuis qu’il est dans la ligue on compare Ben Simmons à Magic Johnson. Ce ne serait pas déconnant de tenter une adaptation 2.0 du Showtime. Après tous, les Lakers ont bien réussi à submerger leurs adversaires pendant des années. Et ce avec un Kareem Abdul-Jabbar bien moins mobile à ce stade de sa carrière qu’un Joel Embiid. Rien ne dit qu'ils réussiront à dupliquer le Showtime. Ce type de jeu est bien plus compliqué à mettre en place que ça en a l'air. Les Los Angeles Lakers des 80s étaient une équipe hors du commun. Mais en tout cas, on suivra avec attention les premiers matches de Ben Simmons et des Philadelphia Sixers.