Tout le monde a fort logiquement été épaté par la prestation d'Anthony Edwards dans le game 1 contre Minnesota, ou par le 4e quart-temps de Naz Reid, le 6th man of the year. Sans chauvinisme aucun, il faut aussi donner du crédit à ce qu'a fait Rudy Gobert dans cette partie, particulièrement en fin de match. Fréquemment considéré comme une proie plutôt tendre pour Nikola Jokic - qui ne l'est pas ?! - le Français, qui espère décrocher prochainement un 4e titre de meilleur défenseur de l'année, a extrêmement bien géré la lourde tâche de freiner le Serbe dans le money time.
Si Jokic a fini avec 32 points, 9 passes et 8 rebonds, il a aussi perdu 7 ballons et commis quelques impairs. Comme rarement, on a vu le Joker être contraint d'aller un peu plus vite que la musique sur certaines séquences, particulièrement dans les dernières minutes. Le positionnement et les choix de Gobert, notamment, l'ont contraint à sortir de ses habitudes. Cette tentative de passe lobée pour Aaron Gordon, par exemple, a parfaitement été lue par le Français. Sur cette séquence, il défend à la fois Jokic et Gordon, ce qui tient quand même du prodige.
Incredible two-way sequence by Rudy Gobert:
-Rolls hard, met at the rim
-Finishes the putback
-Blocks the lob to Gordon
-Runs the floor to pave the way for EdwardsLate 4th. On the road. In Denver against the defending champs. This is clutch basketball for the Timberwolves. pic.twitter.com/R8C2fbMeN3
— Kevin O'Connor (@KevinOConnorNBA) May 5, 2024
La taille des Wolves, et notamment celle de Rudy Gobert, est un vrai challenge pour Denver. On l'avait déjà vu l'an dernier. Interrogé à ce sujet lors de osn passage devant la presse après la rencontre, Nikola Jokic n'avait qu'une seule solution en tête au moment d'imaginer une réponse à ce défi : "Me dupliquer, avoir un clone".
Rudy, encensé pour sa prestation défensive, a préféré pointer le collectif et le plaisir qu'il a au sein de ce groupe. "Je n'ai jamais fait partie d'un groupe qui se comprend aussi bien, où chacun se soucie de l'autre et veut voir l'autre briller. Dans cette ligue, ce n'est pas quelque chose que l'on retrouve très souvent", a-t-il expliqué après le match. Difficile de ne pas surinterpréter un peu et d'imaginer une pique déguisée pour certaines de ses équipes au Jazz, avec Donovan Mitchell...
Il a coaché Naz Reid
En plus de cet impact défensif - et parfois offensif avec des paniers surprenants - Rudy Gobert a montré du leadership. Si Naz Reid a réussi ce 4e quart-temps saisissant, c'est aussi parce que son coéquipier dans la raquette l'a pris à part en deuxième mi-temps : "Je lui ai dit : 'On s'en fout de ce qui se passe si tu rates un tir ou qu'on fait faute sur toi. Libère ton esprit, sois toi-même et vis le moment, prends du plaisir. Je te promets que tu vas réussir des actions'. Et c'est ce qu'il a fait".
On ne peut que souhaiter à Rudy et aux Wolves que la série se poursuive sur le même ton pour eux. Denver va forcément répondre, mais les Wolves, cette fois, sont prêts pour être à la hauteur du rendez-vous.