Le piège de Dirk Nowitzki
« Il était en feu. C'était difficile, mais il ne faut pas rester frustré. Je vais revoir le match et nous reviendrons plus forts lors de la prochaine rencontre. » Serge Ibaka est à la fois énervé et admiratif. Lui, qui est tant habitué à se muer en machine à contres, a cette fois butté contre un mur. Un mur allemand, de 2m13. Un mur qui s'est régalé quand « Iblocka », 2m08, fut contraint de céder sa place à ses coéquipiers pour défendre face à lui. Alors à l'issue du match, Dirk est satisfait :« Je voulais tirer très vite dans le match, et j'ai réussi à trouver mon rythme dès mes premiers shoots. J'ai continué à attaquer et mes coéquipiers ont continué à réussir à bien me trouver. J'ai réussi à prendre l'avantage sur des joueurs plus petits. »Dirk a continué à attaquer. Le Thunder à faire faute. Beaucoup de fautes. Car si Dirk Nowitzki a inscrit son nom dans les livres d'histoire de la balle orange lors de ce Game 1 des finales de conférence, c'est grâce à sa performance sur la ligne des lancers-francs. Ce soir-là, l'Allemand a en effet inscrit le plus grand nombre de lancers-francs consécutifs de l'histoire des playoffs. 24 tirs derrière l'arc, dont 13 dans le troisième quart-temps. Ses 24 seules tentatives du match. Ce soir-là, faire faute sur Dirk Nowitzki relevait du suicide. Les coéquipiers de Kevin Durant l'ont appris à leurs dépens. Mais leur bourreau n'avait pas qu'une seule arme : il a également rentré douze paniers dans le jeu (pour seulement trois échecs) et inscrit au total la modique somme de 48 points. À deux doigts de son record en playoffs (50 points face à Phoenix en 2006).