Dirk Nowitzki, le dernier dinosaure des années 2000

Dirk Nowitzki était le dernier représentant d'une génération dorée sur le parquet cette nuit, à New Orleans. Une légende qui méritait bien un hommage.

Dirk Nowitzki, le dernier dinosaure des années 2000
Tracy McGrady, Allen Iverson, Ray Allen, Kobe Bryant, Gary Payton, Jason Kidd, Tim Duncan, Shaquille O’Neal, Kevin Garnett, Vince Carter, etc, etc. Les héros de la dernière décennie ont déserté le All-Star Game pour faire la place aux nouvelles générations de superstars. Seul l’un d’entre eux était encore présent sur le parquet hier soir à New Orleans. Dirk Nowitzki, dernier représentant d’une génération dorée.
« C’est un peu triste. La première fois que j’ai participé au All-Star Game, Kobe, Garnett, Shaq et Duncan étaient présents chaque année. C’est moi le vieux désormais. »
Kobe Bryant aurait dû l’accompagner mais une blessure au genou en a décidé autrement. Tim Duncan est ménagé par son coach, tout comme Kevin Garnett. Carter, Allen et d’autres anciennes stars sont désormais des role player de luxe. Mais Dirk Nowitzki est toujours debout. L’Allemand a été récompensé pour sa formidable carrière avec une douzième invitation pour l’événement, peut-être la dernière. Une sélection que nous avions espérée au fond de nous, à la rédaction. Le grand Dirk était le joueur le plus âgé cette nuit du haut de ses 35 balais, soit 14 de plus que Kyrie Irving, le MVP de la soirée. Une nouvelle génération qu’il a beaucoup inspirée avec son profil d’intérieur fuyant capable de dégainer derrière l’arc.
« Dirk est l’un des pionniers parmi les grands capables de shooter », assure Chris Bosh. « Lorsque vous le voyez tirer, vous-vous dîtes ‘ok, je peux le faire aussi. Je n’ai pas besoin de faire 1,96 m pour shooter après un step back.’ Une fois que j’ai vu ça, j’ai aussi voulu apprendre à shooter. Je ne veux pas donner des limites à mon jeu. »
Dirk Nowitzki a suivi les traces de Larry Bird. Et désormais les jeunes joueurs suivent le même chemin que lui. Il y a encore sept ou huit ans, le champion des Dallas Mavericks était l’un des seuls joueurs de plus de 2,10 m capable de s’éloigner du cercle. Désormais, les franchises apprécient fortement les intérieurs de ce profil.
« Cela fait partie de l’évolution de la ligue et du jeu. Maintenant, tous les postes 4 doivent être mobile et savoir shooter. Avant il y avait beaucoup de jeu dos au panier et d’isolations. La ligue veut supprimer tout ça. Il y a beaucoup de pick&roll, on cherche à étirer le jeu, etc. »   « Avant, les intérieurs ne shootaient pas à trois-points », ajoute LaMarcus Aldridge, natif de Dallas et donc forcément un peu (beaucoup) inspiré par Dirk Nowitzki.
Malgré son statut d’européen, Dirk Nowitzki a su faire rêver une génération de jeunes joueurs américains. Il les a inspirés et il a même contribué – en quelque sorte – à cette évolution de la NBA. Ça méritait bien une nouvelle sélection au All-Star Game. En attendant de rejoindre les plus grands de tous les temps, au Hall Of Fame…