Tu peux sortir Dillon Brooks des Memphis Grizzlies mais tu ne peux pas sortir les Memphis Grizzlies de Dillon Brooks. En fait, non, tu ne peux pas sortir Dillon Brooks de Dillon Brooks. Ça n’a aucun sens. Enfin si. Un peu quand même. Ce que ça signifie, c’est que le Canadien est le même qu’avant. Ou reste le même qu’avant plutôt. La franchise du Tennessee l’a abandonné à l’issue de l’échec au premier tour des playoffs et il a rebondi aux Houston Rockets. Avec à la clé un contrat de 80 millions sur quatre ans, seulement partiellement garanti.
Rien de tout ça ne l’a fait changer. Et au moment de retrouver LeBron James, l’un de ses bourreaux du mois d’avril, le joueur de 27 ans a toujours la langue bien pendue. Pour preuve la manière dont il évoque son prochain duel avec le King.
« Je suis prêt à l’arrêter. Il est très adroit et il joue bien. Je veux juste le fatiguer, le forcer à jouer tôt dans le quatrième quart-temps. Je vais le défendre tout terrain quand il voudra remonter la balle. Le bumper quand il ira au poste. Et s’il défend sur moi, je vais l’attaquer. Mais il ne s’agit pas de lui ou moi. Ce sont les Los Angeles Lakers contre les Houston Rockets. »
C’est tout de même un peu différent de ce qu’il avait déclaré avant le début des playoffs. Dillon Brooks s’amusait à dire que James est « vieux », ce qui est vrai à l’échelle NBA. En revanche, il aurait peut-être dû se taire en affirmant haut et fort qu’il allait l’éteindre et qu’il ne respecterait la superstar que lorsque celle-ci lui aurait mis 40 points sur la tête. LBJ n’en a pas eu besoin mais il a dominé son match-up et les Lakers ont sorti les Grizzlies en six manches.
L’ailier des Rockets assume le personnage de vilain qu’il s’est lui-même créé. Il n’a pas été irrespectueux sur cette sortie, il a même dit ce qu’il comptait faire. Ça donne forcément un peu de piment à la rencontre et ça donne envie de se brancher sur le match de cette nuit.